| Chap. N° 19 | Stratégie d'une synthèse et sélectivité en chimie organique. Cours. | 
 | 
|  | 
| Exercices : énoncé avec correction a)- Exercice 5 page 506 : analyser un protocole : synthèse d’un 
	  liquide. b)- Exercice 6 page 506 : analyser un protocole : synthèse d’un solide. c)- Exercice 8 page 507 : savoir filtrer sous pression réduite. d)- Exercice 11 page 507 : étudier la sélectivité d’une réaction. e)- Exercice 12 page 508 : rendement d’une réaction d’oxydation. f)- Exercice 13 page 508 : Un di-antalgique, le Salipran®. g)- Exercice 14 page 509 : Synthèse d’un médicament : la benzocaïne. h)-
	  Exercice 17 page 511 : Analyse critique de protocole. | 
				I-
				Stratégie à adopter lors d’une synthèse.
1)- Étape préliminaire : avant 
				l’expérience.
► Pour synthétiser un composé organique, il faut 
				choisir :
- 
				Les réactifs appropriés et leurs quantités (le 
				plus souvent l’un des réactifs est introduit en excès, il s’agit 
				le plus souvent du moins cher)
- 
				Un solvant adapté qui permet de solubiliser les 
				réactifs et de contrôler la température dans le milieu 
				réactionnel.
- 
				Un catalyseur afin d’accélérer la réaction.
- 
				Le montage adapté à la réaction.
- 
				Les paramètres expérimentaux : température, pression, 
				durée de la réaction, …
► Remarques :
- Il faut prendre en compte les aspects liés à la sécurité.
- 
				Il faut connaître les pictogrammes des espèces chimiques 
				utilisées et produites.  
- 
				Il faut appliquer les consignes de sécurité relatives aux 
				espèces chimiques utilisées.
- 
				Il faut aussi évaluer le coût de la synthèse et l’impact 
				sur l’environnement.
				
- Certaines réactions peuvent avoir lieu à froid, à la pression atmosphérique.
- 
				Parfois il faut refroidir le milieu 
				réactionnel, on peut aussi travailler sous pression réduite.
- D’autres réactions nécessitent un chauffage qui permet d’accélérer la réaction.
- 
				On peut aussi  chauffer et 
				éliminer le produit obtenu au fur et à mesure qu’il se forme.
- 
				Le plus souvent, le chauffage du mélange réactionnel 
				permet de dissoudre les réactifs solides et d’augmenter le 
				rendement de la réaction.
- 
				La technique utilisée le plus souvent  est le 
				chauffage à reflux.
- 
				Le chauffage à reflux permet de chauffer tout en évitant 
				les pertes par évaporation.
- 
				Ce montage permet de maintenir le milieu réactionnel à 
				une température constante, en l'occurrence pratiquement la 
				température d'ébullition du solvant.  
- 
				Les vapeurs sont condensées dans le réfrigérant et 
				retournent à l'état liquide dans le ballon.  
- 
				Les réactifs et les produits restent dans le milieu 
				réactionnel.
- 
				Il permet d’accélérer la réaction sans perte de matière.
► Exemple de montage lors de la
				
				synthèse de l’acide benzoïque :
				
- 
				L’isolement consiste à séparer au mieux le produit des 
				réactifs n’ayant pas réagi, des produits secondaires, du 
				catalyseur, du solvant et des sous-produits dus à des réactions 
				parasites.
- 
				L’isolement conduit au produit brut.
				b)- 
				Les techniques employées :
				 La filtration sous pression réduite :
 
				La filtration sous pression réduite :
- 
				Une fiole à vide munie d’un entonnoir Büchner permet une 
				filtration rapide et un essorage efficace sous pression réduite.
- 
				Schéma :
				
				 Extraction liquide –liquide :
 
				Extraction liquide –liquide :
- 
				L’extraction liquide –liquide permet de transférer 
				sélectivement des espèces chimiques présentes dans un solvant 
				vers un autre solvant, non miscible au premier, dans lequel 
				elles sont plus solubles.
				 extraction 
				du diiode présent dans une solution aqueuse : L’ampoule à 
				décanter :
 
				
				extraction 
				du diiode présent dans une solution aqueuse : L’ampoule à 
				décanter :  

► Protocole expérimental : 
				 
- 
				Introduire le mélange (solution aqueuse d’iodure de 
				potassium et de diiode) dans l’ampoule à décanter  
- 
				Puis ajouter délicatement le solvant (hexane ou pentane : 
				solvant organique : liquide incolore moins dense que la solution 
				aqueuse et non miscible)
 
 
- 
				Agiter, laisser décanter et dégazer.
- 
				On observe alors deux phases : 
				 
- 
				La phase inférieure qui est pratiquement décolorée et la 
				phase supérieure qui contient le diiode dans le solvant qui est 
				violette.

- 
				On dit que le diiode a été extrait par le solvant.
- 
				On récupère la phase contenant le diiode et le solvant. 
				 
- 
				Après séchage pour éliminer l’eau de la phase organique 
				(on peut utiliser un desséchant chimique comme le sulfate de 
				sodium anhydre Na2SO4),  
- 
				Évaporation du solvant (grâce à un évaporateur rotatif), 
				 
- 
				On recueille le diiode (solide).
				
4)- Étape 3 : La purification.
- 
				La purification consiste à éliminer les faibles quantités 
				d’impuretés, contenues dans le produit brut afin d’obtenir le 
				produit purifié.
- 
				Les deux méthodes utilisées :
- 
				On utilise la recristallisation pour les solides 
				et la distillation pour les liquides.
- 
				La recristallisation est une méthode de purification des 
				solides fondée sur la différence de solubilité du produit et des 
				impuretés dans un solvant.
► Exemple recristallisation de l’acide 
				acétylsalicylique obtenu par synthèse :  
- 
				Le but de cette manipulation est de purifier l’acide 
				acétylsalicylique en utilisant la différence de solubilité entre 
				un corps et ses impuretés dans un solvant.   
- 
				On dissout l’acide acétylsalicylique impur à chaud dans 
				un solvant approprié.  
- 
				Lorsque la solution refroidit, l’aspirine cristallise et 
				les impuretés restent en solution.
				 Manipulation.
 
				Manipulation.
- 
				Dans un erlenmeyer verser :
- 
				L’acide acétylsalicylique impur (solide blanc) et 6 mL 
				d’éthanol.
- 
				Chauffer au bain-marie en agitant jusqu’à dissolution 
				complète du solide.
- 
				Ajouter 15 mL d’eau distillée à la température ambiante.
- 
				Laisser refroidir à température ambiante, puis placer 
				l’erlenmeyer dans un bain eau – glace.
- 
				
				Filtrer sur Büchner, sécher et peser.  
- 
				La distillation est une méthode de purification des 
				liquides fondée sur les différences de température d’ébullition 
				du produit et des impuretés.
► La distillation simple :
- 
				Une espèce chimique volatile, non miscible à l’eau, peut 
				être extraite par hydrodistillation.
- 
				Exemple : on extrait par entraînement à la vapeur, 
				l’huile essentielle des fleurs de lavande. 
| (1)‑ 
							Chauffe-ballon. (2)‑ Mélange. (3)‑ Thermomètre. (4)‑ Réfrigérant oblique. (5)‑Arrivée et Sortie de l’eau. (6)‑ Éprouvette. (7)‑ Fleur de lavande. (8)‑ Huile essentielle. 
							 | 
- 
				Dans l’entraînement à la vapeur, l’ébullition du mélange 
				d’eau et du produit crée un courant de vapeurs. 
- 
				Ce courant de vapeurs est constitué de vapeurs d’eau et 
				de vapeurs des huiles essentielles du produit.
- 
				On condense ce mélange gazeux pour obtenir un distillat.
- 
				 Ce distillat est constitué d’eau à l’état liquide et des 
				huiles essentielles à l’état liquide. 
- 
				 Les huiles essentielles étant peu miscibles avec l’eau 
				et moins dense que l’eau, elles surnagent.
- 
				Cette huile essentielle est un mélange dont le principal 
				constituant est l’acétate de linalyle (ester peu soluble dans 
				l’eau).
► Distillation fractionnée :
| (1)‑Chauffe-ballon. (2)‑Mélange. (3)‑Colonne de Vigreux. (4)‑Thermomètre. (5)‑Arrivée et Sortie de l’eau. (6)‑Condenseur. (7)‑Éprouvette. (8)‑Distillat. (9)- Support élévateur (Vallet) | 
- 
				Elle permet de séparer les espèces chimiques constituant 
				un mélange liquide.
- 
				Le mélange à distiller est placé dans un ballon surmonté 
				d’une colonne à distiller :  
- 
				Colonne de Vigreux.
				
- 
				On chauffe le ballon jusqu’à ébullition du mélange. 
				 
- 
				Les vapeurs des différentes espèces chimiques montent 
				dans la colonne à distiller.
- 
				La colonne à distiller permet de séparer les différentes 
				espèces chimiques.  
- 
				En tête de colonne à distiller, on trouve l’espèce 
				chimique la plus volatile. 
- 
				Les autres espèces chimiques moins volatiles se 
				condensent et retombent dans le ballon.
- 
				L’espèce chimique la plus volatile est condensée grâce au 
				réfrigérant.  
- 
				On recueille le distillat.
				
- 
				Les étapes d’analyses permettent de contrôler la pureté 
				du produit synthétisé et de l’identifier à partir de ses 
				caractéristiques physiques.
				b)- 
				Technique et matériel utilisé :
- 
				Mesure de la température de fusion pour les solides : 
				Banc Kofler
- 
				Mesure de l’indice de réfraction pour les liquides : 
				Réfractomètre
- 
				Mesure de la température d’ébullition : Thermomètre et 
				colonne à distiller
- 
				Spectroscopie IR et 
				RMN.
- 
				
				
				
				Chromatographie :
				 
				C.C.M.  
				
6)- Étape 5 : Le calcul du 
				rendement.
- 
				On appelle rendement, noté 
				ρ, de la synthèse, le 
				quotient de la quantité de produit P effectivement 
				obtenue nP par la quantité maximale attendue
				nmax :
- 
				 
 
- 
				Si la synthèse du produit demande plusieurs étapes, le 
				rendement de la synthèse est égal au produit des rendements de 
				chaque étape.
				
1)- Les composés polyfonctionnels.
- 
				Un composé polyfonctionnel est un composé possédant 
				plusieurs groupes caractéristiques.
- 
				Exemples :
- 
				Le para-aminophénol possède un groupe amine et un groupe 
				hydroxyle :

- 
				Acide 2-aminoéthanoïque : groupe amine et groupe 
				carboxyle :

2)- Réaction sélective et Réactifs 
				chimio-sélectifs.
				 Une 
				réaction est sélective lorsque parmi plusieurs fonctions d’une 
				même molécule, l’une d’elle réagit préférentiellement avec le 
				réactif considéré.
 Une 
				réaction est sélective lorsque parmi plusieurs fonctions d’une 
				même molécule, l’une d’elle réagit préférentiellement avec le 
				réactif considéré.
				 Un 
				réactif, qui provoque une réaction sélective, est dit 
				chimiosélectif.
 Un 
				réactif, qui provoque une réaction sélective, est dit 
				chimiosélectif.
				b)- 
				Exemple : synthèse du paracétamol.
- 
				Le paracétamol est un médicament qui se rapproche de 
				l'aspirine par ses propriétés analgésiques et antipyrétiques.
- 
				Il est dépourvu d'action anti-inflammatoire, mais ne 
				présente pas les contre-indications de l'aspirine.
- 
				On l'obtient par réaction entre le para-aminophénol et 
				l'anhydride éthanoïque en milieu aqueux.
- 
				L’équation de la réaction est la suivante : 
				 
► Indiquer, dans les réactifs, les sites donneurs et 
				accepteurs de doublets d’électrons.
- 
				Cas du para-aminophénol :

- 
				L’atome d’azote du groupe amine et l’atome d’oxygène du 
				groupe hydroxyde sont des sites donneurs de doublet d’électrons.
- 
				Cas de l’anhydride éthanoïque :
 
 
- 
				L’atome de carbone C du groupe anhydride
				
				 porte une charge partielle 
				positive car il est lié à deux atomes d’oxygène plus 
				électronégatifs que lui.
 porte une charge partielle 
				positive car il est lié à deux atomes d’oxygène plus 
				électronégatifs que lui. 
- 
				C’est un site accepteur de doublet 
				d’électrons.
► Indiquer par des flèches courbes, le mouvement des 
				doublets d’électrons permettant d’expliquer la formation et la 
				rupture de liaisons observées lors de cette réaction.
- 
				Première étape :
- 
				Deuxième étape :
- 
				Troisième étape :
► Identifier les sites qui réagissent effectivement.
- 
				La molécule de para-aminophénol possède deux sites 
				donneurs de doublets d’électrons :
- 
				L’atome d’azote du groupe amine et l’atome d’oxygène du 
				groupe hydroxyde.
- 
				Dans le cas présent, c’est l’atome d’azote du groupe 
				amine qui participe à la réaction :

► Que peut-on tirer comme conclusion ?
- 
				L’atome d’azote est un meilleur site donneur de doublet 
				d’électrons que l’atome d’oxygène.
- 
				Le groupe amine réagit préférentiellement sur l’anhydride 
				éthanoïque.  
- 
				La réaction est sélective et l’anhydride éthanoïque est 
				un réactif chimiosélectif.
				c)- 
				Exemple : réaction entre l’aspirine et la soude.
- 
				Formule de l’aspirine :
 
 
► Entourer et nommer les fonctions présentes dans 
				l’aspirine.

► Quelles sont les réactions possibles sur 
				l’aspirine lorsque l’on fait agir une base forte comme la 
				soude ?
- 
				La réaction acide-base qui se produit à température 
				ambiante.  
- 
				C’est une réaction totale, rapide. 
				 
- 
				Elle permet de doser l’aspirine présente dans un cachet 
				d’aspirine.
- 
				Équation de la réaction :
- 
				Il se produit une réaction de saponification entre la 
				fonction ester  et les ions hydroxyde.  
- 
				Cette réaction est totale mais elle est très lente à la 
				température de 25 °C.  
- 
				Il faut chauffer pour accélérer la réaction.
- 
				Équation bilan de la réaction :
► Influence de la vitesse de réaction et de la 
				température.
- 
				Lors de la réaction entre l’aspirine et la soude, à la 
				température ambiante, seule la fonction acide carboxylique 
				réagit : la réaction est sélective.
- 
				Si l’aspirine est chauffée à reflux avec un excès de 
				soude, les deux fonctions réagissent.  
- 
				Dans ces conditions, la réaction est non sélective.
				 La 
				sélectivité ou non-sélectivité d’une réaction dépend des 
				réactifs utilisés mais aussi des conditions expérimentales.
 La 
				sélectivité ou non-sélectivité d’une réaction dépend des 
				réactifs utilisés mais aussi des conditions expérimentales.
				
- 
				Un groupe protecteur est un groupe caractéristique, 
				volontairement créé dans la molécule d’un composé fonctionnel 
				afin de bloquer la réactivité de l’une de ses fonctions.
- 
				Cette fonction, que l’on veut bloquer, est temporairement 
				transformée en une autre fonction.
				b)- 
				Propriétés du groupe protecteur.
- 
				Le groupe protecteur doit :
- 
				Réagir de manière sélective avec la fonction à protéger ;
- 
				Être stable lors des réactions suivantes ;
- 
				Pouvoir être enlevé facilement et de manière sélective, 
				une fois la réaction effectuée.
► Remarque :
- 
				L’utilisation d’un groupe protecteur nécessite au moins 
				deux étapes supplémentaires lors de la synthèse.
- 
				Il faut que les étapes de protection et de déprotection 
				se fassent avec de très bons rendements.
				c)- 
				Exemple : synthèse d’un dipeptide :
| La leucine et l’alanine sont 
							deux acides α–aminés dont les formules 
							topologiques sont données ci-dessous : On fait réagir ces deux acides
							α–aminés dans des conditions telles que les 
							fonctions acide carboxylique peuvent réagir avec les 
							fonctions amine. 1. La réaction entre la leucine (Leu) et l’alanine (Ala) est-elle sélective ? Si non, à combien de dipeptides peut conduire cette réaction ? 
							Donner les réactions 
							chimiques correspondantes. On souhaite synthétiser le 
							dipeptide dont la formule est donnée ci-dessous. ► Remarque : - 
							L’alanine
							 - 
							La leucine
							 - 
							Les dipeptides formés à partir de ces deux 
							acides α–aminés sont nommés par les 
							abréviations à trois lettres des acides α–aminés 
							à partir desquels ils sont construits. - 
							Pour  construire le nom du dipeptide, on 
							commence par l’acide aminé  
							qui a gardé son groupement – NH2 libre. - 
							Ainsi le dipeptide suivant : - 
							Porte le nom suivant : 
							
							Leu –
							
							Ala - 
							L’un des acides α–aminés (Leu) 
							garde sa fonction amine, l’autre garde sa fonction 
							acide (Ala) 2. Nommer la nouvelle fonction chimique créée. 3. Quelles fonctions sont à protéger pour 
							synthétiser ce dipeptide ? | 
| 1. La réaction entre la leucine (Leu) 
							et l’alanine (Ala) : - L’alanine et la leucine sont des acides α–aminés. - 
							Ils possèdent une fonction amine et une fonction 
							acide carboxylique. - 
							Ce sont des réactifs polyfonctionnels. - 
							La fonction acide carboxylique de l’alanine 
							peut réagir avec les fonctions amine de l’alanine de 
							de la leucine. - 
							La fonction acide carboxylique de la leucine 
							peut réagir avec les fonctions amine de l’alanine de 
							de la leucine. - On peut obtenir quatre dipeptides différents. - 
							On se limite ici à la formation de dipeptides, on 
							peut obtenir aussi des tripeptides) : - 
							
							Ala–Ala ;
							Leu–Leu ;
							Ala–Leu ;
							Leu–Ala. - 
							Équation de la réaction générale : Ou (formule 
							topologique) - 
							La fonction acide carboxylique de l’acide 
							α–aminés A1 réagit avec la 
							fonction amine de l’acide α–aminés
							A2. - 
							Formation de Ala – Ala : - 
							La fonction acide carboxylique de l’acide 
							α–aminés Ala réagit avec la fonction 
							amine de l’acide α–aminés Ala. - 
							Formation de Ala – Leu :  - 
							La fonction acide carboxylique de l’acide 
							α–aminés Ala réagit avec la fonction 
							amine de l’acide α–aminés Leu. - 
							La fonction acide carboxylique de l’acide 
							α–aminés Leu réagit avec la fonction 
							amine de l’acide α–aminés Ala. - 
							Formation de Leu – Leu : - 
							La fonction acide carboxylique de l’acide 
							α–aminés Leu réagit avec la fonction 
							amine de l’acide α–aminés Leu. 2. 
							Nouvelle fonction chimique créée : - 
							Il se forme une liaison peptidique avec 
							élimination d’une molécule d’eau entre les deux 
							acides α–aminés. - 
							Le dipeptide formé possède une fonction 
							amine, une fonction acide carboxylique et une 
							fonction amide. - 
							La fonction amide est la nouvelle fonction 
							chimique formée. 3. - 
							Le dipeptide formé est le Leu – Ala : - 
							La fonction acide carboxylique de l’acide 
							α–aminés Leu réagit avec la fonction 
							amine de l’acide α–aminés Ala. - 
							Il faut protéger la fonction amine de la 
							Leucine et la fonction acide 
							carboxylique de 
							l’Alanine. - 
							Dans le même temps, on peut activer la 
							fonction acide carboxylique 
							de la Leucine et la 
							fonction amine de l’Alanine. 
							 | 
				
				III- Réductions sélectives et protection.
► Document 1 :
► Document 2 :
							
► 
				Document 3 :
| 1. La transformation d’une cétone R – CO – R’ en alcool R – CHOH – R’ est appelée réduction. 
							Justifier en écrivant la demi-équation 
							électronique. 2. 3. 4. 
							plutôt que de réaliser 
							les étapes 1,2 et 3. Est-ce qu’un tel réactif est présent dans le document 1 ? 5. 
							Dans la synthèse multi-étape, document 3, le 
							groupe acétal est appelé « groupe protecteur ». 
							
							 Proposer une définition d’un groupe protecteur. | 
| 1. 
							La transformation d’une cétone 
							R – CO – R’ 
							en alcool R – CHOH – R’ : 
 - 
							 Demi-équation électronique : 
 - 
							Un oxydant est une entité chimique capable de 
							gagner un ou plusieurs électrons.   - 
							
							Oxydant : gagne 
							(R – CO – R’) - 
							Un réducteur est une entité chimique capable 
							de perdre un ou plusieurs électrons.   - 
							
							Réducteur : 
							perd 
							(R – CHOH – R’) - 
							Au cours de la réaction, l’oxydant (R – CO 
							– R’) a été réduit en R – CHOH – R’. 2. 
							La réduction du composé A par 
							LiAlH4 
							est non sélective : - 
							La réaction de réduction de l’espèce 
							A 
							est non sélective car les deux fonctions ester et 
							cétone réagissent avec LiAlH4. 3. 
							Les produits B’ et 
							B’’ formés. - 
							Avec le DIBAL : 
							  - Le DIBAL est un réducteur qui réduit les esters en aldéhyde. - 
							Il ne réduit pas les 
							cétones. - Dans ce cas, le DIBAL est un réactif chimiosélectif. - Il n’intervient que sur la fonction ester du composé A. - 
							Il n’intervient pas sur 
							la fonction cétone. - 
							On obtient le composé 
							B’ suivant : 
 - NaCNBH3, réduit lentement les aldéhydes et les cétones, mais n’agit pas 
							sur 
							les ester, les amides et les acides carboxyliques. - C’est un réactif chimiosélectif vis-à-vis du composé A. - 
							Il n’agit que sur la fonction 
							cétone. - 
							On obtient le composé 
							B’’ suivant : 4. - Pour passer directement du composé A au composé B à l’aide d’un réactif chimiosélectif, il faut trouver un réactif qui réduit les esters en alcool sans agir sur la fonction cétone. -  							Ce réactif n’est pas présent dans 
							le tableau du document 1.   - 
							Il est préférable d’utiliser un réactif 
							chimiosélectif plutôt que de réaliser plusieurs 
							étapes pour une synthèse pour des raisons de 
							rendement.   - S’il existait, son utilisation serait 
							surement préférable à la réalisation successive des 
							étapes 1, 2 et 3 pour des raisons de rendement. - Si la synthèse du produit demande plusieurs 
							étapes, le rendement de la synthèse est égal au 
							produit des rendements de chaque étape. 5. Définition d’un groupe protecteur. -  Un groupe protecteur est un groupe 
							caractéristique, volontairement créé dans la 
							molécule d’un composé polyfonctionnel  afin de 
							bloquer la réactivité de l’une de ses fonctions. - 
							Cette fonction, que l’on veut bloquer, est 
							temporairement transformée en une autre fonction. - 
							Exemple : 
							  - 
							Le groupe acétal est un groupe protecteur. 
							  - 
							Dans le cas présent, il protège la fonction 
							cétone de la molécule A. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
				IV-
				Synthèse peptidique. (acides 
				α–aminés)
- 
				Les peptides sont obtenus à partir d’acides 
				α–aminés, 
				leur synthèse nécessite plusieurs étapes :  
- 
				L’étape ou les étapes de Protection ;
- 
				L’étape ou les étapes d’Activation ;
- 
				L’étape de Couplage ;
- 
				Et l’étape ou les étapes de déprotection.
				
► Document 1 :
| - Les amines primaires et secondaires réagissent lentement à chaud 
							avec les acides 
							carboxyliques pour donner un amide : | 
► 
				Document 2 :
| - Dans la nature, les acides α–aminés sont combinés sous forme de protéine dont chacune 
							comprend des centaines ou même des milliers d’acides
							α–aminés.
  
   - Les petits assemblages d’acides α–aminés sont appelés peptides et la liaison amide qui les 
							assemble est appelée liaison peptidique. 
 - 
							Une nomenclature abrégée conventionnelle est 
							souvent utilisée pour les polypeptides.   - 
							On dit que le polypeptide s’écrit du 
							N 
							terminal vers le C terminal. - 
							Exemple de dipeptide 
							Ala – 
							Gly : 
 
							Ala – 
							Gly  | |||||||||
| - « L’aptitude à contrôler des groupes amine et acide carboxylique est essentielle pour la synthèse contrôlée des peptides […] Commençons par réfléchir à la façon de faire réagir ensemble deux 
							acides 
							α–aminés 
							pour faire un dipeptide : la leucine et la glycine 
							par exemple. - Si nous voulons que le groupement – CO2H de la leucine réagisse avec le groupement – NH2 de la glycine, nous activerons d’abord l’acide carboxylique. […] Mais le problème principal vient du fait qu’il y a un autre groupement – CO2H libre et une autre amine qui peuvent réagir. […] 
							Pour cette raison nous devons protéger à la fois le 
							groupement  
							– NH2 de la leucine et le 
							groupement  
							– CO2H 
							de la glycine. » - 
							Couplage sans protection : compétition de 
							trois donneurs d’électrons Extrait de J. 
							Clayden, Chimie organique, De Boeck, 2003, p. 
							651. | 
| - « Les peptides sont obtenus par condensation de plusieurs acides α–aminés. L’ordre d’enchaînement de ces acides α–aminés est fondamental. Le procédé proposé par R. B. MERRIFIELD (prix Nobel en 1984) utilise un support polymère qui permet d’enchaîner sans ambiguïté les différents acides α–aminés. Le principe est de construire, acide α–aminé par α–aminé, la chaîne 
							peptidique dont une extrémité est attachée 
							au polymère insoluble. » | 
| 
							e)- 
							Choix d’un groupe protecteur : - « Quel type de groupe protecteur doit-on utiliser ? Nous devons pouvoir les enlever après qu’ils ont rempli leur office et donc il n’est pas question d’utiliser, par exemple un amide pour protéger l’amine. […] Idéalement, nous voulons deux groupes que l’on puisse enlever dans des conditions différentes, tout cela sans rompre la 
							liaison peptidique. » - « Le dipeptide Leu – Gly constitue l’extrémité d’une hormone peptidique, l’ocytocine : - 
							
							H2N – Cys – Tyr – 
							Ile – Gln – Asn – Cys – Pro – Leu – Gly – 
							CONH2 - L’ocytocine est une hormone qui intervient dans le déclenchement de l’accouchement chez la femme et dans la montée du lait. - 
							C’est la première 
							hormone qui a été synthétisée en 1953. » Extrait de J. 
							Clayden, Chimie organique, De Boeck, 2003, p. 
							652. | 
| 1. Lorsqu’on souhaite créer une liaison peptidique entre la leucine et la glycine sans prendre de précautions particulières, 
							plusieurs dipeptides sont obtenus. a. Écrire les formules semi-développées de ces 
							dipeptides et les nommer en utilisant la 
							nomenclature abrégée conventionnelle. b. La réaction entre la leucine et la glycine est non sélective. 
							Justifier cette affirmation. 2. 
							  a. 
							Identifier dans les deux acides α–aminés, 
							leucine et glycine, les sites accepteur et donneur 
							de doublet d’électrons. b. Quels sont les sites qui doivent réagir pour 
							conduire au dipeptide souhaité ? c. Représenter par des flèches courbes, le 
							mouvement des doublets d’électrons permettant 
							d’expliquer la formation de la liaison peptidique. 3. Pourquoi active-t-on la fonction acide 
							carboxylique ? 4. Pour quelle raison n’utilise-t-on pas une 
							fonction amide pour protéger une fonction amine ? 5. Dans le cas de la synthèse d’un polypeptide, justifier pourquoi il est nécessaire 
							d’opérer de la 
							façon décrite dans le passage en italique. 6. 
							 a. Une fois le dipeptide Leu – Gly synthétisé, 
							quelle fonction doit-on déprotéger 
							pour continuer la 
							synthèse de l’ocytocine ? b. On donne la formule de la proline :
							 c. Quelles sont les fonctions à protéger pour 
							synthétiser ce tripeptide ? 7. 
							 a. Lors de la synthèse du dipeptide Leu – Gly, 
							quel est le rendement final si le 
							rendement de 
							chaque étape est 90 % ? b. Que devient le rendement, dans ces 
							conditions, pour un polypeptide composé 
							de dix 
							acides α–aminés ? c. Quel avantage présente l’utilisation d’un 
							polymère insoluble, dans le procédé 
							Merrifield, par 
							rapport à une synthèse classique en phase homogène ? 8. Rédiger un texte donnant : - 
							La définition d’un groupe protecteur ; - 
							Les propriétés qu’il doit posséder. - 
							Données : électronégativité : 
							O : 3,4 ; C : 
							2,5 ; H : 2,2 ; 
							N : 3,0. | 
| 1. a. 
							Formules semi-développées de ces dipeptides 
							et nom. - 
							Leu–Leu : - 
							Leu – Gly : 
 - 
							Gly – Leu : 
 - 
							Gly – Gly : 
 b. Réaction entre la leucine et la glycine non 
							sélective.   - Les deux fonctions de la leucine et de la glycine (fonction acide carboxylique et fonction amine) peuvent réagir. 
							La synthèse réalisée est non 
							sélective. 2. 
							  a. Sites accepteur et donneur de doublet 
							d’électrons. - L’atome d’oxygène constitue un site riche en électrons : - 
							
							c’est un site donneur de doublet d’électrons 
							(présence de deux doublets d’électrons non liants). - L’atome de carbone du groupe acide carboxylique, est appauvri en électrons car il est moins électronégatif que l’atome d’oxygène et 
							constitue un site accepteur de doublet d’électrons. - L’atome d’azote de l’amine possède un doublet non liant. - 
							Il constitue un site donneur de doublet 
							d’électrons. - Les atomes d’hydrogène des groupes amine et acide carboxylique constituent des sites accepteurs de doublet d’électrons. - 
							L’atome d’hydrogène est 
							moins électronégatif que l’atome d’azote et que 
							l’atome d’oxygène. - 
							Cas de la glycine : 
 - 
							Cas de la leucine : 
 b. Sites qui doivent réagir pour conduire au 
							dipeptide souhaité. - 
							On veut former le dipeptide suivant : Leu – 
							Gly. - 
							La fonction acide carboxylique de la leucine 
							doit agir sur le groupe amine de la glycine. - 
							Les sites concernés sont : 
							  - 
							L’atome de carbone du groupe carboxyle de la 
							leucine et l’atome d’azote du groupe amine de la 
							glycine. c. Mouvement des doublets d’électrons permettant d’expliquer la formation de la liaison peptidique. - 
							Un mécanisme possible : - 
							Première étape : - 
							Deuxième étape : - 
							Troisième étape : 3. Activation de la fonction acide carboxylique. - Un acide carboxylique réagit très lentement sur une amine. - Pour accélérer la réaction, on active la fonction acide carboxylique de la leucine. - 
							On 
							peut remplacer la fonction acide carboxylique
							 - 
							  - 
							On remplace ainsi une réaction lente par une 
							réaction rapide et totale. - 
							Si la fonction acide carboxylique de la 
							leucine est activée, il n’est pas nécessaire de protéger la fonction acide de la glycine. 4.4. Fonction amide pour protéger une fonction 
							amine. - 
							On ne peut pas protéger une fonction amine 
							– NH2 en la remplaçant par 
							une fonction amide
							 
							car 
							lors de l’étape de déprotection, on va casser les 
							liaisons peptidiques formées. 5.5. Dans le cas de la synthèse d’un polypeptide, 
							justifier pourquoi il est nécessaire d’opérer de la 
							façon décrite dans le passage en italique. -  Au sujet des groupes protecteurs : phrase en 
							italique : Idéalement, nous voulons deux groupes 
							que l’on puisse enlever dans des conditions 
							différentes, … - 
							Il est très utile de pouvoir enlever les 
							groupes protecteurs dans des conditions différentes, ainsi on peut garder la fonction acide bloquée 
							 et 
							débloquer la fonction amine et inversement.   - 
							Cela est très utile si l’on veut continuer la 
							réaction et ne pas se limiter à 
							l’obtention de 
							dipeptides. 6. 
							 a. - « Le dipeptide Leu – Gly constitue l’extrémité d’une hormone peptidique, l’ocytocine : - 
							
							H2N – Cys – Tyr – 
							Ile – Gln – Asn – Cys – Pro – Leu – Gly – 
							CONH2 - 
							On part du dipeptide Leu – Gly. Pour 
							continuer la synthèse, il faut passer par 
							l‘intermédiaire suivant : - 
							Pro – Leu – Gly  - 
							En conséquence, la fonction acide 
							carboxylique de la proline doit agir sur la fonction 
							amine de la leucine. - 
							Il faut donc déprotéger la fonction amine de 
							la leucine et activer la fonction 
							acide carboxylique 
							de la proline. b. 
							Formule topologique du tripeptide Pro – Leu – 
							Gly. - 
							Formule topologique : c. Les fonctions à protéger pour synthétiser ce 
							tripeptide. - 
							Pour obtenir le dipeptide Leu – Gly, il a 
							fallu protéger la fonction acide carboxylique de la 
							glycine et la fonction amine de la leucine. - 
							En conséquence, on garde la protection de la 
							fonction acide carboxylique de la glycine et on 
							protège la fonction amine de la proline  pour éviter 
							la formation de Pro – Pro. - 
							On active aussi la fonction acide 
							carboxylique de la proline.   7. 
							 a. Rendement final pour la synthèse de Leu – 
							Gly. - 
							La synthèse du dipeptide Leu – Gly comprend - 
							Deux étapes de protection, - 
							Une étape d’activation, - 
							Une étape de couplage, - 
							Et deux étapes de déprotection. - 
							La synthèse comprend 6 étapes. Le rendement 
							de chaque étape est de 90 %. - 
							Le rendement de la synthèse est égal au 
							produit des rendements des différentes étapes : - 
							ρ 
							= 0,906 - 
							ρ ≈ 0,53 - 
							ρ ≈ 53 % b. Rendement pour un polypeptide composé de dix 
							acides α–aminés. - 
							Les différentes étapes : 
										Nombre 
										d’acides  
										α–aminés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 
										protection 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 
										activation 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 
										couplage 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 
										déprotection 1 1 1 1 1 1 1 1 2 - 
							Il y a en tout 41 étapes. - 
							
							ρ 
							= 0,9041 - 
							ρ ≈ 1,3
							
							× 10–2 - 
							
							ρ ≈ 1,3 % c. Avantage  de l’utilisation d’un polymère 
							insoluble, dans le procédé Merrifield, par rapport à 
							une synthèse classique en phase homogène. - 
							En utilisant le polymère insoluble, le 
							polypeptide reste fixé au solide.  - 
							On peut plus 
							facilement le récupérer (par filtration) et le 
							purifier. 8. 
							 - 
							La définition d’un groupe protecteur : - 
							Un groupe protecteur est un groupe 
							caractéristique, volontairement créé dans la 
							molécule d’un composé fonctionnel afin de bloquer la 
							réactivité  de l’une de ses fonctions. - 
							Cette fonction, que l’on veut bloquer, est 
							temporairement transformée en une autre fonction. - 
							Les propriétés qu’il doit posséder : - 
							Le groupe protecteur doit : - 
							Réagir de manière sélective avec la fonction 
							à protéger ; - 
							Être stable lors des réactions suivantes ; - 
							Pouvoir être enlevé facilement et de manière 
							sélective, une fois la réaction effectuée. - 
							L’utilisation d’un groupe protecteur 
							nécessite au moins deux étapes 
							supplémentaires lors de la synthèse (protection et déprotection). 
							 -  Ces 
							deux étapes doivent s’effectuer avec un bon 
							rendement.   | 
2)- Exercices :
				a)- 
				Exercice 5 page 506 : analyser un protocole : synthèse 
				d’un liquide.
				b)- 
				Exercice 6 page 506 : analyser un protocole : synthèse 
				d’un solide.
				c)- 
				Exercice 8 page 507 : savoir filtrer sous pression 
				réduite.
				d)- 
				Exercice 11 page 507 : étudier la sélectivité d’une 
				réaction.
				e)- 
				Exercice 12 page 508 : rendement d’une réaction 
				d’oxydation.
				f)- 
				Exercice 13 page 508 : Un di-antalgique, le Salipran®.
				g)- 
				Exercice 14 page 509 : Synthèse d’un médicament : la 
				benzocaïne.
| 
 |