| 
 | Modélisation microscopique de l'évolution d'un système | 
| 
 | 
|  | 
| 
		I-  
L’interprétation microscopique des réactions. | 
| 
II-  
Les mécanismes réactionnels. 
		 | 
| 
III-  
La modélisation des interactions entre entités. 
1)- Échelle de Pauling des électronégativités. 
a)- 
Électronégativité d’un 
élément chimique. 
		 
		 
2)- Sites donneur et accepteur de doublet d’électrons 
a)- 
Site donneur de doublet 
d’électrons. 
		 
3)- Formalisme des flèches courbes. 
a)- 
Mécanisme d’une réaction 
chimique. | 
| 
		
		QCM r 
		 
		 
		 
		 | 
| 
 
		
		Préparation à l’ECE : Catalyse et mécanisme d’une réaction :  
1)- Exercice 03 page 104 : Identifier les mélanges 
réactionnels. 
2)- Exercice 05 page 104: Écrire une équation de 
réaction. 
3)- Exercice 06 page 104 : Compléter un mécanisme 
réactionnel. 
4)- Exercice 07 page 104 : Identifier un catalyseur. 
5)- Exercice 09 page 105 : Repérer des sites donneurs et 
accepteurs. 
6)- Exercice 11 page 105 : Modéliser un déplacement de 
doublet. 
7)- Exercice 13 page 106 : La nitration du benzène. 
8)- Exercice 16 page 106 : Synthèse du chloroéthane. 
9)- Exercice 19 page 107 : Un biocarburant. 10)- DS 01 : Synthèse d’un explosif : exercice 20 page 108. 
 | 
I-  
L’interprétation microscopique des réactions.
1)- Chocs efficaces entre entités chimiques.
- 
En 1827, le botaniste 
R. BROWN (1773 – 1858) observe des grains de pollen dispersés sur l’eau.
- 
Ces grains de pollen 
sont soumis à un mouvement continuel et irrégulier, appelé aujourd’hui mouvement 
brownien.
- 
Il en résulte des 
chocs des molécules sur les grains.
- 
Une élévation de la 
température augmente la vitesse des molécules d’eau et augmente le nombre de 
chocs.
- 
Le 
phénomène est aléatoire.
- 
Ce sont les chocs 
entre les molécules de fluide et les particules immergées qui provoquent le 
mouvement aléatoire.
- 
Plus généralement, les 
molécules d’un mélange réactionnel ne sont pas au repos.  
- 
Elles se déplacent 
dans tous les sens de façon aléatoire, désordonné.  
- 
Il découle de ceci des 
chocs entre les molécules présentes dans le mélange réactionnel.  
- 
Les entités d’un 
système sont en mouvement incessant, aléatoire et désordonné.
- 
Un système contient 
les entités 
A 
et 
B.
- 
Obligatoirement les 
deux entités 
A 
et 
B vont entrer 
en collision.
- 
Dans la théorie des 
collisions, ces chocs peuvent être à l’origine de réactions chimiques.
- 
On considère deux 
entités A 
et 
B entrant en collision.
- 
Premier 
cas : Choc élastique entre les 
entités A 
et 
B entrant en collision :

- 
Les entités 
A 
et 
B rebondissent l’une sur l’autre.
- 
Elles repartent dans 
d’autres directions et entrainent d’autres collisions.
- 
Il n’y a pas de 
réaction chimique.
- 
Deuxième cas : Choc efficace entre les entités
A 
et 
B entrant en collision 

- 
Le choc aboutit à la 
formation des entités 
C 
et 
D.
- 
Dans ce cas, il se 
produit une réaction chimique.
- 
L’efficacité du choc 
est liée à son énergie qui dépend de la vitesse des entités 
A 
et 
B entrant en collision, de leurs tailles, 
de leurs orientations, …
► 
En conclusion :
- 
Pour qu’une réaction 
ait lieu :
- 
Les entités 
constituant les réactifs doivent entrer en collision ;
- 
Les chocs doivent être 
efficaces et permettrent la formation à l’échelle macroscopique des produits à 
partir des réactifs.
- 
L’énergie doit être 
suffisante lors du choc pour rompre les liaisons existantes et en former de 
nouvelles pour passer des réactifs aux produits.
2)- Retour sur les facteurs cinétiques.
► 
Concentration des 
réactifs :
- 
L’évolution d’un 
système chimique est d’autant plus rapide que les concentrations des réactifs 
sont élevées.
- 
Ce résultat peut 
s’interpréter à l’échelle microscopique.
- 
Plus la concentration 
des réactifs est grande, plus la probabilité de rencontre est grande et plus il 
y a de chocs efficaces entre les entités chimiques et plus la transformation est 
rapide.
► 
Température du milieu 
réactionnel :
- 
Plus la 
température est élevée, plus 
l’agitation thermique est grande, plus 
l’énergie cinétique des espèces chimiques sera importante et plus la vitesse des 
espèces chimiques sera grande.
- 
Il découle de ceci que 
le nombre de chocs et chocs efficaces entre les espèces chimiques augmente avec la 
température.
- 
Une augmentation de la 
température permet à la transformation chimique de se produire plus vite.
II-  
Les mécanismes réactionnels.
a)- 
Exemple : 
Réaction entre le monoxyde d’azote 
NO 
(g) et le dihydrogène 
H2 
(g).
- 
Équation de la 
réaction à l’échelle macroscopique :
2 
NO 
(g) + 2 H2 
(g) 
→  
N2 (g) 
+ 2 
H2O 
(ℓ)
- 
À 
l’échelle microscopique, pour que la réaction ait lieu, il faut la rencontre de 
deux molécules NO (g) avec deux molécules de
H2 
(g).
- 
Même avec un grand 
nombre de molécules et un grand nombre de chocs efficaces ceci est 
statistiquement peu probable.
- 
À l’échelle 
microscopique, cette réaction peut être décrite par la succession de trois actes 
élémentaires :
- 
Mécanisme 
réactionnel :
| Étape (1) | 
			NO +
			NO  | 
			= | 
			N2 O2 | 
			
			Très rapide | 
| 
			Étape (2) | 
			N2O2 
			+ H2 | 
			→ | 
			N2 
			+ H2O2 | 
			Lente | 
| 
			Étape (3) | 
			H2 O2 
			+ H2 | 
			→ | 
			2
			H2O | 
			Rapide | 
| 
			Bilan | 
			2
			NO + 2 H2 | 
			→ | 
			N2 
			+ 2 H2O | 
			Lente | 
- 
La dioxohydrazine
N2O2 
et le peroxyde d’hydrogène H2O2 
sont des intermédiaires réactionnels qui interviennent dans le mécanisme 
réactionnel mais qui n’apparaissent pas dans le bilan de la réaction.
| Dioxohydrazine 
			N2O2 | Peroxyde d’hydrogène H2O2 | 
| 
 | 
 | 
- 
L’équation d’une 
réaction chimique :
- 
Ne rend pas compte du 
mécanisme réactionnel à l’échelle microscopique ;
- 
Modélise la 
transformation à l’échelle macroscopique.
► 
Acte 
élémentaire :
- 
Processus qui se 
déroule à l’échelle microscopique, en une seule étape : les réactifs sont 
directement transformés en produits.
► 
Molécularité d'un acte 
élémentaire :
- 
La 
molécularité d'un acte 
élémentaire correspond au nombre d'entités participant 
en tant que réactifs à cet 
acte.
- 
On distingue :
- 
Les réactions 
unimoléculaires : 
A 
→ 
C 
+ D 
- 
Les réactions 
bimoléculaires : 
A + 
B 
→ C + 
D 
;  
- 
Ou 2
A 
→ C 
+ D (un seul réactif, mais deux 
molécules réagissent)
- 
Les réactions 
élémentaires trimoléculaires sont très rares (la rencontre simultanée de trois 
molécules différentes est très peu probable dans des conditions ordinaires) et 
une molécularité supérieure n'est pas envisageable.
- 
Un acte élémentaire 
implique 1, 
2 ou 3 entités de réactifs (ion, atome, 
molécule, radical), mais jamais davantage.
► 
Mécanisme 
réactionnel :
- 
Ensemble des actes 
élémentaires permettant de rendre compte, à l’échelle microscopique, de la 
formation à l’échelle macroscopique, des produits à partir des réactifs.
► 
Intermédiaire 
réactionnel :
- 
Entité produite au 
cours d’un acte élémentaire puis totalement consommée dans un autre.
► 
Exemple :
- 
Mécanisme 
réactionnel :
| Étape (1) | 
			NO +
			NO  | 
			= | 
			N2O2 | 
			
			Très rapide | 
| 
			Étape (2) | 
			N2O2 
			+ H2 | 
			→ | 
			N2 
			+ H2O2 | 
			Lente | 
| 
			Étape (3) | 
			H2O2 
			+ H2 | 
			→ | 
			2
			H2O | 
			Rapide | 
| 
			Bilan | 
			2
			NO + 2 H2 | 
			→ | 
			N2 
			+ 2 H2O | 
			Lente | 
- 
Les espèces 
N2O2 
et H2O2 
sont des intermédiaires réactionnel.
- 
Les étapes (1), (2) et 
(3) sont des actes élémentaires (réactions bimoléculaires).
- 
L’ensemble de étapes 
(1), (2) et (3) constitue un mécanisme réactionnel.
2)- Interprétation microscopique de l’action d’un 
catalyseur.
- 
Un catalyseur accélère 
une réaction chimique en modifiant le mécanisme réactionnel.
- 
Il remplace une étape 
lente du mécanisme réactionnel par plusieurs étapes rapides.
- 
Il disparaît au cours 
du mécanisme réactionnel et est régénéré en fin de réaction.
- 
Il n’apparaît pas dans 
l’équation de la réaction.
b)- 
Exemple : 
Réaction entre les ions tartrate 
C4H4O62– 
(aq) et le peroxyde d’hydrogène 
H2O2 
(aq).
- 
La réaction entre les 
ions tartrate 
C4H4O62– 
(aq) et le peroxyde d’hydrogène
H2O2 
(aq) est lente.
- 
Pour l’accélérer, on 
ajoute un catalyseur : 
les ions cobalt II 
Co2+ 
(aq)
- 
Le catalyseur modifie 
le mécanisme réactionnel.
- 
La réaction peut être 
modélisée par deux étapes :
| (1) | 
			
			5 H2O2 
			(aq) | 
			+ 10 
			Co2+ 
			(aq) |  | 
			→ | 
			10 
			Co3+ 
			(aq) | 
			
			+ 10 
			HO– (aq) |  | 
| 
			(2) | 
			C4H4O62– 
			(aq) | 
			+ 10 
			Co3+ 
			(aq) | 
			+8 HO– (aq)  | 
			→ | 
			4 CO2 
			(g) | 
			+10 
			Co2+ 
			(aq) | 
			+ 6 H2O 
			(ℓ) | 
| 
			Bilan | 
			
			5 H2O2 
			(aq) | 
			+
			C4H4O62– 
			(aq) | 
			→ | 
			4 CO2 
			(g) | 
			
			+ 2 
			HO– (aq) | 
			+ 6 H2O 
			(ℓ) | |
- 
Évolution de la 
couleur de la solution :
| 
			 | 
			Mélange incolore 
			de : 
			C4H4O62– 
			(aq) 
			+ 
			H2O2 
			(aq) 
			Aucun phénomène
			 
			visible | 
| 
 | 
			On ajoute 3 mL 
			environ  
			d’une solution 
			aqueuse  
			de chlorure de 
			cobalt II  
			(solution 
			rose) 
			On observe un 
			léger  
			dégagement gazeux | 
| 
 | 
			La solution prend
			 
			une teinte brune.
			 
			Le dégagement
			 
			gazeux 
			s’intensifie 
			(mélange de
			Co2+ 
			et Co3+) | 
| 
 | 
			La solution prend
			 
			une teinte verte 
			et le  
			dégagement gazeux
			 
			s’intensifie 
			encore 
			( 
			Co3+prédomine) | 
| 
 | 
			La solution a 
			toujours  
			une teinte verte 
			mais le  
			dégagement gazeux
			 
			diminue 
			( 
			Co3+prédomine) | 
| 
 | 
			La solution 
			reprend  
			une teinte brune.
			 
			Le dégagement
			 
			gazeux est très 
			faible 
			(mélange de
			Co2+ 
			et Co3+) | 
| 
 | 
			La solution 
			reprend sa  teinte rose.
			 
			La réaction est 
			finie. 
			Les ions cobalt 
			II  (Co2+)  
			sont régénérés
			 | 
► 
Intermédiaire 
réactionnel et catalyseur :
- 
Il ne faut pas 
confondre intermédiaire réactionnel et catalyseur.
- 
Un
intermédiaire 
réactionnel est 
produit 
lors d’une des étapes du mécanisme réactionnel, puis totalement
consommé dans une autre étape.
- 
Alors 
qu’un catalyseur 
est consommé 
puis totalement 
régénéré.
► 
Acide tartrique et ion 
tartrate :
| Acide 
			tartrique | 
			Ion tartrate | 
| 
 
			Acide 2,3- 
			dihydroxybutanedioïque | 
 
			Ion 2,3- 
			dihydroxybutanedioate | 
- 
L’acide tartrique 
(solide blanc) est utilisé dans les cachets contre les indigestions et les maux 
de tête.
- 
On l’utilise comme 
additif alimentaire (E 334) principalement comme antioxydant et régulateur de 
pH.
- 
On le retrouve dans 
les confitures, les gelées, les fruits et légumes en conserve,…

III-  
La modélisation des interactions entre entités.
1)- Échelle de Pauling des électronégativités.
a)- 
Électronégativité d’un 
élément chimique.
- 
L’électronégativité 
χ 
d’un élément traduit la tendance d’un atome A 
de cet élément à attirer le doublet d’électrons d’une liaison covalent qu’il 
forme avec un autre atome B.
- 
Plus un élément est 
électronégatif, plus il attire à lui le doublet d’électrons de la liaison 
covalent.
- 
L’électronégativité 
varie selon la place de l’élément dans la classification périodique, ceci à 
l’exception des gaz nobles.  
- 
Cette propriété est 
liée à la règle du duet 
et de l’octet.
- 
Il existe plusieurs 
échelles d’électronégativités.
- 
On utilise le plus 
souvent l’échelle d’électronégativité de 
Pauling.
- 
Sur une même ligne, l’électronégativité 
augmente de gauche à droite.
- 
Dans une même colonne, 
elle augmente de bas en haut.
- 
Remarque :
- 
Les alcalins (Li,
Na, 
K, …) ont tendance 
à perdre des électrons, alors que les halogènes (F,
Cℓ, 
Br, …) ont tendance 
à gagner des électrons.  
- 
Ainsi, ils peuvent 
acquérir la structure des gaz nobles.
b)- 
Polarisation d’un liaison.
| 
		- L’électronégativité  χ d’un atome traduit sa capacité à attirer le doublet d’électrons 
		d’une liaison covalente dans laquelle il est engagé. 
		- Une liaison  
		A – B est 
		polarisée si  
		χA –
		
		χB ≥ 0,4 
		
		- 
		Si cette condition est vérifiée : 
		  - Alors, il apparaît une charge partielle
		négative
		
		–
q sur 
		l’atome  A et une charge partielle positive
		+
q
		
		sur l’atome 
		 B. | 
-  
Représentation :
| – q + q | 
| 
			
			 | 
► 
Exemple : La molécule 
de chlorure d’hydrogène HCℓ.
- 
Le chlorure 
d’hydrogène est constitué de molécules HCℓ 
dans lesquelles l’atome d’hydrogène est lié à l’atome de chlore par une liaison 
covalente.
| Représentation  
			de Lewis | 
			Caractéristiques
			 
			géométriques | |
| 
 | 
 | 
			
			dH – Cl ≈ 
			
			127 pm | 
- 
Le chlore est beaucoup 
plus électronégatif 
que l’hydrogène.
- 
Il attire vers lui le 
doublet de liaison : on dit que la liaison H – 
Cℓ est polarisée.
- 
Cette polarisation 
fait apparaître :
- 
Une charge partielle 
positive, noté +
q
sur l’atome d’hydrogène.
- 
Une charge partielle 
négative, noté –
q
sur l’atome de chlore.
- 
Représentation :
| 
			+q     
			 | 
| 
			
			H 
			– 
			
			Cℓ | 
- 
L’atome de chlore est 
un site riche en électrons : c’est un site donneur de doublet d’électrons.
- 
L’atome d’hydrogène 
est un site appauvri en électrons : c’est un site accepteur de doublet 
d’électrons.
- 
Les électronégativités 
des atomes de carbone C 
(2,5) et d’hydrogène H 
(2,2) sont assez voisines.
- 
En chimie organique, 
on considère que la liaison C – H 
est non polarisée.
d)- 
Exemple de liaison polarisée.
► 
La molécule de 
chlorométhane CH3Cℓ :
- 
L’atome de carbone et 
l’atome de chlore vérifient la règle de l’octet.
- 
L’atome de chlore est 
plus électronégatif que l’atome de carbone.
- 
La liaison 
C – Cℓ est 
polarisée.  
- 
L’atome de carbone 
porte une charge partielle positive 
+ q et l’atome de chlore 
porte une charge partielle négative 
– q.
- 
Les liaisons 
C – H sont 
considérées comme non polarisées.
- 
L’atome de carbone est 
appauvri en électrons et constitue un site accepteur de doublet d’électrons, 
alors que l’atome de chlore est un site donneur de doublet d’électrons.
2)- Sites donneur et accepteur de doublet d’électrons
a)- 
Site donneur de doublet 
d’électrons.
► 
L’ion hydroxyde :
HO–
| Représentation de Lewis | 
|  | 
- 
L’atome d’oxygène
 
- 
Possède 
trois doublets non liants 
et un doublet liant 
(il respecte la règle de l’octet).
- 
Il porte une charge 
électrique négative.
- 
C’est un site riche en 
électrons.
► 
La molécule d’eau :
H2O.
| 
 | 
 | 
			
			dH – O ≈ 
			
			96 pm 
			
			α ≈ 105 ° | 
- 
L’atome d’hydrogène 
respecte la règle du DUET (un doublet liant).
- 
L’atome d’oxygène 
respecte la règle de l’OCTET (deux doublets liants et deux doublets non liants).
- 
L’atome d’oxygène est 
plus électronégatif que l’atome d’hydrogène.  
- 
Les deux liaisons
H – O sont 
polarisées.  
- 
Chaque atome 
d’hydrogène porte une charge partielle positive 
+ q 
et l’atome d’oxygène porte une charge partielle négative 
– 2 q.

- 
Conclusion :  
- 
L’atome d’oxygène 
constitue un site riche en électrons : 
c’est un site donneur de doublet 
d’électrons.
► 
Généralisation :
| 
- 
Dans un édifice, un 
atome porteur de doublet(s) non liant(s) ou porteur d’une charge électrique 
négative constitue un site donneur de doublet d’électrons. 
- 
Une liaison multiple 
constitue aussi un site donneur de doublet d’électrons. 
- 
Un site donneur de 
doublet d’électrons peut être un doublet non liant, une liaison polarisée ou une 
double liaison. 
 | 
b)- 
Site accepteur de doublet 
d’électrons :
► 
L’ion hydrogène :
H+
- 
L’ion hydrogène 
provient d’un atome d’hydrogène ayant perdu un électron.
- 
L’ion hydrogène 
H+ 
ne possède pas d’électron et porte une charge électrique positive.
- 
C’est un site 
accepteur de doublet d’électrons.
- 
Il possède une lacune 
électronique :  
► 
La molécule de 
chlorométhane : CH3Cℓ.
- 
L’atome de carbone et 
l’atome de chlore vérifient la règle de l’octet.
- 
L’atome de chlore est 
plus électronégatif que l’atome de carbone.
- 
La liaison 
C – Cℓ est 
polarisée.  
- 
L’atome de carbone 
porte une charge partielle positive 
+ q et l’atome de chlore 
porte une charge partielle négative 
– q.
- 
Les liaisons 
C – H sont 
considérées comme non polarisées.
- 
L’atome de carbone est 
appauvri en électrons et constitue un site accepteur de doublet d’électrons, 
alors que l’atome de chlore est un site donneur de doublet d’électrons.
► 
Généralisation :
| - Dans un édifice, un atome porteur de charge électrique positive élémentaire 
			(atome appauvri en 
électrons) constitue un site accepteur de doublet d’électrons. - Un site accepteur de doublet d’électrons peut être un atome porteur d’une 
			charge électrique positive, 
partielle ou non et / ou d’une lacune électronique. | 
3)- Formalisme des flèches courbes.
a)- 
Mécanisme d’une réaction 
chimique.
| 
- 
À l’échelle 
microscopique, le passage des réactifs aux produits peut nécessiter plusieurs 
réactions ou étapes. 
- 
Ces étapes constituent 
le mécanisme réactionnel. 
- 
L’étude de 
l’interaction entre sites donneur et accepteur de doublet d’électrons permet 
d’interpréter les étapes d’un mécanisme réactionnel. 
 | 
b)- 
Formalisme des flèches 
courbes.
| - Lors d’un acte élémentaire d’un mécanisme réactionnel, la formation et la rupture de liaisons peut s’expliquer 
			par les interactions entre les sites donneur et accepteur de
			doublet d’électrons des entités qui réagissent. | 
► 
Sites donneur 
D 
et accepteur 
A 
de doublet d’électrons :
| Site donneur :
   
			Doublet non liant | La 
			
			flèche courbe (rouge), 
			orientée  du doublet non 
			liant de D 
			vers A,  représente le 
			mouvement du doublet d’électrons  mis en jeu 
			lors de l’interaction entre  le site 
			donneur de doublet d’électrons et  le site 
			accepteur de doublet d’électrons. Elle permet 
			d’expliquer la formation  de la nouvelle 
			liaison D – A. | 
| 
 | |
| 
			
			Site accepteur :  
			
			site appauvri  
			
			en électrons | 
| Site donneur :
   
			Liaison polarisée | La 
			
			flèche courbe (rouge), 
			orientée  De la liaison 
			polarisée X – D 
			vers A,  représente le 
			mouvement du doublet d’électrons  mis en jeu 
			lors de l’interaction entre  le site 
			donneur de doublet d’électrons et  le site 
			accepteur de doublet d’électrons. Elle permet 
			d’expliquer la rupture de la liaison  X 
			– D 
			et la formation de la 
			nouvelle liaison D – A. | 
| 
 | |
| 
			
			Site accepteur :  
			
			site appauvri  
			
			en électrons | 
| Site donneur :
   
			 Double liaison 
			polarisée | La 
			
			flèche courbe (rouge), 
			orientée  de la double 
			liaison polarisée X = 
			D 
			vers A,  représente le 
			mouvement du doublet d’électrons  mis en jeu 
			lors de l’interaction entre  le site 
			donneur de doublet d’électrons et  le site 
			accepteur de doublet d’électrons. Elle permet 
			d’expliquer la rupture d’une liaison 
			  de la double 
			liaison X = D 
			et la 
			formation 
			de la 
			 nouvelle 
			liaison D – A. 
			On obtient : X 
			– D – A | 
| 
 | |
| 
			
			Site accepteur :  
			
			site appauvri  
			
			en électrons | 
-  Les flèches courbes tracées dans l’équation 
d’une étape d’un mécanisme réactionnel :
- modélisent le mouvement d’un doublet d’électrons.
- 
Elles 
sont orientées du doublet d’électrons du site 
donneur 
vers le site 
accepteur de doublet d’électrons.
► 
Exemple 1 : Réaction 
entre les ions iodure I– 
et le chlorométhane 
CH3Cℓ.
- 
Cette réaction se fait 
en une seule étape.  
CH3Cℓ 
+ I– 
→ CH3I 
+ Cℓ–
- 
La 
rupture de la liaison C 
– 
Cℓ est simultanée avec la 
formation de la liaison 
C – I.
- 
Mécanisme 
réactionnel :
|   | 
► 
Exemple 2 : 
Saponification de l’éthanoate d’éthyle :
- 
Réaction chimique :
| 
 | 
			+
			HO– | 
			→ | 
 | 
			+
			CH3 – CH2 
			– OH | 
| 
			Éthanoate 
			d’éthyle | 
			Ion  
			hydroxyde |  | 
			Ion éthanoate | 
			Éthanol | 
- 
Mécanisme 
réactionnel :
| 
			(1)  | 
 | 
| 
			(2) | 
 | 
| (3) | 
 Acide 
			éthanoïque                ion éthanolate            ion éthanoate  
			        éthanol | 
| 
			
			Réaction acido-basique | 
► 
Remarques :
- 
L’ion hydroxyde 
HO–, 
porteur de 3 doublets d’électrons non liants, 
 est 
un site donneur de doublet d’électrons.
 est 
un site donneur de doublet d’électrons.
- 
L’atome de carbone
C du groupe 
ester 
 porte charge 
partielle positive car il est lié à deux atomes d’oxygène plus électronégatifs 
que lui.
 porte charge 
partielle positive car il est lié à deux atomes d’oxygène plus électronégatifs 
que lui.  
- 
C’est un site 
accepteur de doublet d’électrons.
► 
Étude de la première 
étape :   
| 
- 
La 
flèche courbe rouge
orientée d’un des doublets non liants de l’ion 
hydroxyde  
 
			 
			représente le mouvement du doublet correspondant à la formation 
de la liaison C – O. - Comme cet atome de carbone doit respecter la règle de l’OCTET, la formation de la liaison C – O entraîne 
			 le 
basculement de l’un des doublets de la liaison 
C = O vers l’atome 
d’oxygène. 
- 
Ce mouvement est 
représenté par la flèche 
courbe bleue. 
- 
Le carbone 
C du groupe ester passe d’une 
structure trigonale 
à une structure 
tétragonale. | 
- 
Intermédiaire 
réactionnel :
| 
 | 
| 
			1-éthoxy-1- 
			hydroxyéthan-1-olate | 
► 
Étude de la deuxième 
étape :   
| - La flèche courbe rouge orientée d’un des doublets non liants de l’atome d’oxygène O (qui porte la charge négative) 
			 
			vers l’atome de carbone 
C du groupe ester 
représente le mouvement du doublet correspondant à la formation de la double 
liaison C = O. - Comme cet atome de carbone C doit respecter la règle de l’OCTET, la formation de la double liaison C = O entraîne le basculement 
			 du doublet de la liaison C – O 
vers l’atome d’oxygène (lié au groupe éthyle). 
- 
Ce mouvement est 
représenté par la flèche 
courbe bleue. 
- 
Le carbone 
C (du groupe ester) passe d’une 
structure tétragonale à une structure 
trigonale. 
 | 
► 
Étude de la troisième 
étape :   
| 
- 
Il s’agit d’un échange 
de proton entre la molécule d’acide éthanoïque et l’ion éthanolate (base). 
- 
On obtient un ion 
carboxylate (ion éthanoate) et un alcool (éthanol). 
 | 
| 
- 
Lors d’une 
transformation, l’ensemble des réactions qui se produisent au niveau 
microscopique constitue le mécanisme réactionnel. 
- 
Chacune de ces 
réactions est une étape du mécanisme réactionnel et résulte de l’interaction 
entre site donneur et site accepteur de doublet d’électrons. 
- 
Le mouvement de ce 
doublet d’électrons peut être représenté par une flèche courbe, reliant le site 
donneur au site accepteur de doublet d’électrons. 
- 
Ces flèches courbes 
permettent d’expliquer la formation ou la rupture des liaisons au cours de ces 
réactions. 
 | 
► 
Réaction chimique :
- 
Équation de la 
réaction de synthèse de l’aspirine :
| 
 | 
			+ | 
 | 
			→ | 
 | 
			+ | 
 | 
| Acide  salicylique |  | Anhydride  éthanoïque |  | 
			Aspirine 
			 |  | Acide  éthanoïque  | 
► 
Mécanisme 
réactionnel :
- 
Dans ce qui suit, on 
ne fait apparaître que les sites donneur et accepteur de doublet d’électrons qui 
participent à la réaction.
- 
Le mécanisme de cette 
réaction comporte plusieurs étapes.
- 
Première étape :
 
| 
 | 
| Acide 
			salicylique  
			Anhydride éthanoïque 
			Amphion intermédiaire | 
- 
Deuxième étape : 
dissociation.
- 
Troisième étape : 
réaction acido-basique.
| 
 | |||
| 
			Ion éthyl 
			(2-carboxyphényl) 
			oxonium | 
			Ion 
			éthanoate | 
			Aspirine 
			Acide  
			acétylsalicylique | 
			Acide 
			éthanoïque | 
| QCM r 
		 
		 
		 
		 
 | 
| Exercices : énoncé avec correction 
 
		
		Préparation à l’ECE : Catalyse et mécanisme d’une réaction :  
1)- Exercice 03 page 104 : Identifier les mélanges 
réactionnels. 
2)- Exercice 05 page 104: Écrire une équation de 
réaction. 
3)- Exercice 06 page 104 : Compléter un mécanisme 
réactionnel. 
4)- Exercice 07 page 104 : Identifier un catalyseur. 
5)- Exercice 09 page 105 : Repérer des sites donneurs et 
accepteurs. 
6)- Exercice 11 page 105 : Modéliser un déplacement de 
doublet. 
7)- Exercice 13 page 106 : La nitration du benzène. 
8)- Exercice 16 page 106 : Synthèse du chloroéthane. 
9)- Exercice 19 page 107 : Un biocarburant. 10)- DS 01 : Synthèse d’un explosif : exercice 20 page 108. 
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