| Évolution d’un système siège d’une transformation nucléaire Exercices 2024 | |
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| III- Exercice : Le granit de Trégor. | 
La méthode de datation « au potassium – argon » permet 
de dater certaines roches.
DOC1 : Isotopes 
du potassium
Le potassium (Z = 19) possède 3 isotopes naturels 
dont les proportions en quantités de matières sont les suivantes :
39K (93,2581 %), 
40K (0,001167 %) et 41K (6,7302 %)
Seul le potassium–40 est radioactif.
88 % des noyaux de potassium–40 se désintègrent en 
40Ca (calcium–40) selon la réaction d’équation :
 (réaction 
1)
 (réaction 
1)
La constante radioactive associée à cette réaction de désintégration est λ1 = 4,962 × 10-10 an-1,
ce qui donne une période radioactive soit un temps de 
demi-réaction T1 = 1,40 Gan (milliard d’années).
12 %des noyaux de potassium-40 se désintègrent en 40Ar (argon-40) par capture d’une partie des électrons ainsi produits (capture électronique).
 (réaction 2)
(réaction 2)
La constante radioactive associée à cette réaction de transformation est λ2 = 0,581 × 10-10 an-1,
ce qui donne une période radioactive T2 
= 11,9 Gan.
DOC2 : Extrait du 
diagramme (N, Z)

DONNÉE :
-
-  
 
a)- 
Expliquer en quoi l’équation de désintégration du potassium-40 en 
calcium-40 caractérise une radioactivité β-.
b)- 
Retrouver les valeurs du temps de demi-vie du potassium-40 associé aux 
deux voies de désintégration.
c)- 
Comparer les valeurs calculées dans la question précédente aux deux 
périodes données dans le DOC1. Conclure 
sur la signification de période radioactive.
d)- 
Identifier les trois isotopes naturels du potassium sur le 
DOC2 et reproduire les trois cases 
correspondantes avec les couleurs adaptées.
e)- 
Il existe un grand nombre d’autres isotopes du potassium. Expliquer 
pourquoi le DOC1 ne les mentionne pas.
a)- 
L’équation de désintégration du potassium-40 en calcium-40 caractérise 
une radioactivité β-.
- 
La radioactivité β- :
- 
Les particules β– 
(bêta moins) sont des électrons.
- 
Symbole : 

- 
Masse : me = 9,1 × 10–31
kg 
- 
Charge : – e = – 1,60 × 10–19
C.
- 
Les électrons sont émis à grande 
vitesse v ≈ 2,8 × 108 m . s–1. 
- 
Ce sont des particules relativistes 
(leur vitesse est voisine de celle de la lumière).
- 
Elles sont plus pénétrantes mais moins ionisantes 
que les particules α.
- 
Elles sont arrêtées par un écran de 
Plexiglas ou par une plaque d’aluminium de quelques centimètres.
- 
Elles pénètrent la peau sur une 
épaisseur de quelques millimètres. 
- 
Elles sont dangereuses pour la peau.
- 
Les noyaux de potassium–40 se désintègrent en 
40Ca (calcium–40) avec émission d’un électron.
- 
  (réaction 1)
 (réaction 1)
- 
On constate aussi l’émission d’une autre 
particule : l’antineutrino 
► 
Additif :
- 
En 1914, des mesures faites sur un grand nombre de 
désintégrations β–, montrent que l’énergie cinétique acquise 
par l’électron n’est qu’une fraction variable de l’énergie disponible.
- 
En 1930, Wolfgang PAULI postule l’existence d’une 
autre particule non détectée par les instruments de l’époque qui est émise lors 
de cette désintégration.
- 
Cette particule permet d’expliquer la conservation 
de l’énergie et de la quantité de mouvement lors de cette transformation.
- 
Cette particule neutre, de masse si faible (mν 
< 0,23 eV/c2) que l’on ne peut pas la détecter, a été baptisée 
neutrino (le petit neutre) par Enrico FERMI.
- 
Écriture symbolique du neutrino : 
- 
Le neutrino a été découvert expérimentalement en 
1956, par Frederick Reines et Clyde Cowan, auprès d’un réacteur nucléaire.
- 
Remarque :
- 
L’antineutrino 
 est l’antiparticule du neutrino
 est l’antiparticule du neutrino
 .
.
b)- 
Valeurs du temps de demi-vie du potassium-40 associé aux deux voies de 
désintégration.
- 
Demi-vie t1/2.
- 
Définition :
- 
Pour un type de noyaux radioactifs, la 
demi-vie t1/2 est la durée au bout de laquelle la moitié des 
noyaux radioactifs initialement présent dans l’échantillon se sont désintégrés.
- 
Relation entre t1/2 
et λ :
- 
Au temps t : N (t) = N 
0 e – λ . t
- 
Au temps t + t 1/2 :
- 
N (t + t1/2 
) = N 0 e – λ . (t + t1/2) 
- 
En conséquence :  
- 
 
 
- 
La demi-vie n’a qu’une valeur 
statistique. 
- 
Elle indique qu’un noyau radioactif a une chance 
sur deux de disparaître au bout d’une demi-vie.
c)- 
Comparaison des valeurs calculées dans la question précédente aux deux 
périodes données dans le DOC1.
- 
Les valeurs : λ1 = 4,962 × 10-10 
an-1 et λ2 = 0,581 × 10-10 an-1 :
- 
Demi-vie pour la réaction 1 :
- 
 
 
- 
La valeur t1/2,1 ≈ 1,397 Gan est 
en accord avec T1 = 1,40 Gan
- 
Demi-vie pour la réaction 2 :
- 
 
 
- 
La valeur t1/2,2 ≈ 11,9 Gan est 
en accord avec T2 = 11,9 Gan
- 
Signification de période radioactive :  
- 
La période radioactive T d’un isotope 
radioactif est aussi sa demi-vie t1/2. 
d)- 
Identification des trois isotopes naturels du potassium sur le 
DOC2.
- 
Diagramme (N, Z) :
- 
Dans ce diagramme, on porte :
- 
En abscisse, le nombre N de neutrons du 
noyau
- 
En ordonnée, le nombre Z de protons du 
noyau.
- 
Chaque isotope y est représenté par une case.
- 
On retrouve sur une même ligne les isotopes d’un 
même élément.
- 
Exemple :
- 
Le logiciel Nucleus Win : 

- 
Il permet d’obtenir des renseignements sur les 
différents nucléides d’un élément chimique.
- 
En noir les noyaux stables
- 
En orange les noyaux instables émetteurs 
β+
- 
En bleu les noyaux instables émetteurs 
β–
- 
En jaune les noyaux instables émetteurs
α
- 
Reproduction des trois cases correspondantes avec 
les couleurs adaptées :
- 
Avec l’application NUCLEUS-Win version2.1
 
 
Les trois cases correspondantes des trois 
isotopes naturels du potassium
 
 
e)- 
Il existe un grand nombre d’autres isotopes du potassium.
- 
Le DOC1 ne 
mentionne pas tous les isotopes du potassium.
- 
Il ne mentionne que les isotopes naturels et il ne 
traite pas des isotopes artificiels.
- 
Le potassium possède 24 isotopes connus, dont la 
majorité sont artificiels.  
- 
Les isotopes artificiels du potassium ont des 
nombres de masse variant entre 32 et 56 ( ?). 
- 
Ces isotopes sont généralement produits dans des 
réacteurs nucléaires ou des accélérateurs de particules et ont des demi-vies 
très courtes, souvent inférieures à une journée.  
- 
Par exemple, les isotopes les plus légers, comme le 
potassium-32, se désintègrent par émission de proton en isotopes de l’argon 
Ar, 

- 
L’émission de proton est un type de désintégration 
radioactive qui se produit dans les noyaux très déficients en neutrons (trop de 
protons par rapport aux neutrons).
- 
Les isotopes un peu plus lourds se désintègrent 
principalement par désintégration β+ en isotopes de l’argon 
Ar.  
- 
Les radioisotopes les plus lourds, y compris le 
potassium-40, se désintègrent principalement par désintégration β− 
en isotopes du calcium Ca.
II- Exercice : L’iode et la thyroïde.
L’apport d’iode est essentiel pour l’organisme humain.
La captation de cet élément par 
l’organisme se fait sous la forme d’ion iodure au niveau de la glande thyroïde.
L’iode participe à la synthèse des hormones 
thyroïdiennes. 
En 2016 il a été décidé d'étendre le périmètre du plan 
particulier d'intervention en étendant de 10 km à 20 km la zone d'application, 
notamment avec la distribution de comprimés d'iode-127 (sous forme de d’iodure 
de potassium KI) à prendre en cas de fuite radioactive d'iode-131.
DONNÉES :  
- 
 seul isotope naturel de l’iode, noyau non radioactif.
 
seul isotope naturel de l’iode, noyau non radioactif.
- 
Iode-131 : isotope artificiel de l'iode, radioactif
β−, présent dans les rejets atmosphériques suite aux accidents 
nucléaires et dans de nombreux examens médicaux.
- 
Temps de demi-vie de l'iode-131 : t1/2 
= 8,1 jours.
- 
Constante d'Avogadro : NA = 6,02 
× 1023 mol-1
a)- 
Citer la zone du corps humain dans laquelle l’élément iode est capté.
b)- 
Justifier la mesure consistant à prendre des pastilles d'iodure de 
potassium en cas d'incident nucléaire.
c)- 
Écrire l'équation de la désintégration de l'iode-131.
d)- 
Définir le temps de demi-vie de l'iode-131.
e)- 
Exprimer puis calculer λ, la constante radioactive de l'iode-131
f)- 
Montrer que l'activité A d'un échantillon d'iode-131 de masse m 
est donné par : 
- 
 
 
- 
M (I) étant la 
masse molaire de l’iode-131
g)- 
Déduire de la réponse f)- la masse m1 d’iode-131 
à injecter à un patient pour une scintigraphie thyroïdienne qui nécessite une 
activité A1 = 37 MBq.
h)- 
Construire, par une méthode de votre choix (table-grapheur, papier 
millimétré, etc.) la représentation graphique de la décroissance de l'activité 
du produit injecté au cours du temps, pour une durée comprise entre 0 et 50 
jours.
i)- 
Déduire de la réponse g)-, par une méthode graphique, la date t10 
pour laquelle l'activité du produit injecté est divisée par 10.
a)- 
Zone du corps humain dans laquelle l’élément iode est capté.
- 
Énoncé : « La captation de cet élément par l’organisme se fait 
sous la forme d’ion iodure au niveau de la glande thyroïde »
- 
l’élément iode est capté au niveau de la glande 
thyroïde.
b)- 
Justification la mesure consistant à prendre des pastilles d'iodure de 
potassium en cas d'incident nucléaire.
- 
Lors d'un incident nucléaire, il est recommandé de 
prendre des pastilles d'iodure de potassium pour protéger la glande thyroïde 
contre l'absorption d'iode radioactif.
- 
Un incident nucléaire peut produire une grande 
quantité d’éléments radioactifs et en particulier de l’iode radioactif. L'iode 
radioactif est un sous-produit de la fission nucléaire.
- 
L'iode radioactif peut être libéré dans 
l'environnement et être absorbé par la thyroïde, ce qui augmente le risque de 
cancer de la thyroïde, surtout chez les enfants.  
- 
Les pastilles d'iodure de potassium satureront la 
thyroïde avec de l'iode non radioactif (iode-127), empêchant ainsi l'iode 
radioactif de s'y fixer et de causer des dommages.
- 
L'iodure de potassium est un médicament qui 
peut être utilisé pour protéger la glande thyroïde contre l'absorption de l'iode 
radioactif en cas d'accident nucléaire.
- 
Il est recommandé de prendre des comprimés d'iodure 
de potassium en cas d'exposition à des radiations nucléaires, mais seulement sur 
les conseils des autorités compétentes.
c)- 
Équation de la désintégration de l'iode-131.
- 
Iode-131 : isotope artificiel de l'iode, radioactif
β−, présent dans les rejets atmosphériques suite aux accidents 
nucléaires et dans de nombreux examens médicaux.
- 
La radioactivité β- :
- 
Les particules β– 
(bêta moins) sont des électrons.
- 
Symbole : 
- 
Masse : me = 9,1 × 10–31
kg 
- 
Charge : – e = – 1,60 × 10–19
C.
- 
Les électrons sont émis à grande 
vitesse v ≈ 2,8 × 108 m . s–1. 
- 
Ce sont des particules relativistes 
(leur vitesse est voisine de celle de la lumière).
- 
Elles sont plus pénétrantes mais moins ionisantes 
que les particules α.
- 
Elles sont arrêtées par un écran de 
Plexiglas ou par une plaque d’aluminium de quelques centimètres.
- 
Elles pénètrent la peau sur une 
épaisseur de quelques millimètres. 
- 
Elles sont dangereuses pour la peau.
- 
Équation de la désintégration :
- 
Une réaction de désintégration radioactive est 
modélisée par une équation.
- 
Cette équation vérifie les lois de conservation 
suivantes :
- 
Conservation du nombre de charge Z.
- 
Conservation du nombre de masse A.
- 

- 
Lois de Soddy :
- 
Conservation du nombre de masse A : 
A = A’ + a
- 
Conservation du nombre de charge Z : Z = 
Z’ + z
- 
En appliquant les lois de Soddy :

- 
Comme pour le noyau-fils,  Z = 54, la 
classification périodique indique qu’on est en présence de l’élément Xénon de 
symbole Xe.

- 
Les noyaux d’iode–131 se désintègrent en 131Xe 
(xénon–131) avec émission d’un électron.
 
 
d)- 
Définition du temps de demi-vie de l'iode-131.
- 
Définition : 
- 
Pour un type de noyaux radioactifs, la 
demi-vie t1/2 est la durée au bout de laquelle la moitié des 
noyaux radioactifs initialement présent dans l’échantillon se sont désintégrés.
- 
Relation entre t1/2 
et λ :
- 
Au temps t : N (t) = N 
0 e – λ . t
- 
Au temps t + t 1/2 :
- 
N (t + t1/2
) = N 0 e – λ . (t + t1/2) 
- 
En conséquence :  
- 
 
 
- 
La demi-vie n’a qu’une valeur 
statistique. 
- 
Elle indique qu’un noyau radioactif a 
une chance sur deux de disparaître au bout d’une demi-vie.
e)- 
Expression et calcul de λ, la constante radioactive de l'iode-131.
- 
Chaque nucléide radioactif est caractérisé par une 
constante de désintégration radioactive λ, qui est la probabilité de 
désintégration d’un noyau par unité de temps.  
- 
Elle s’exprime en s–1.
- 
La constante λ ne dépend que du nucléide.
- 
Elle est indépendante du temps, des conditions 
physiques et chimiques.
- 

- 
 
 
- 
Application numérique :
- 
 
 
- 
Ou :  
- 
 
 
f)- 
Activité A d'un échantillon d'iode-131 de masse m:
- 
L’activité A (t) d’un échantillon 
radioactif à la date t est le nombre de désintégrations par seconde de 
cet échantillon.
- 
L’unité d’activité est le Becquerel Bq en hommage à 
Henri Becquerel. 
- 
1 Bq = 1 désintégration par seconde.
- 
L’activité, à un instant donné, est égale à la 
dérivée par rapport au temps de N (t).
- 
N0 noyaux 
radioactifs à la date t0.
- 
N (t) noyaux 
radioactifs à la date t.
-  
 
 
- 
En conséquence :
- 
A = λ . N
- 
Avec N = n . NA 
- 
La grandeur NA représente le 
nombre d’Avogadro.
- 
La grandeur n représente la quantité de 
matière de l’espèce chimique considérée :
- 
Relation entre la quantité de matière n, la 
masse m et la masse molaire M de l’espèce chimique
- 
Dans le cas de l’iode :
- 
m = n . M 
(I) 
- 
On en déduit la relation suivante :
- 

- 
M (I) étant la 
masse molaire de l’iode-131
g)- 
Masse m1 d’iode-131 à injecter à un patient pour une 
scintigraphie thyroïdienne qui nécessite une activité A1 = 37 
MBq.
- 

- 
Application numérique :
- 

h)- 
Représentation graphique de la décroissance de l'activité du produit 
injecté au cours du temps.
- 
Durée comprise entre 0 et 50 jours
- 
La décroissance de l’activité suit la 
même loi que la décroissance du nombre de noyau radioactif d’un échantillon.
| 
			A (t) = A0 
			. exp ( – λ . t) 
			ou 
			A 
			(t) 
			= A0 
			e – λ . t | |
| A 
			(t) | Activité de 
			l’échantillon radioactif à la date t | 
| 
			A0 | Activité de 
			l’échantillon radioactif à la date t0 = 0 s | 
| λ | Constante 
			radioactive (s –1) | 
| t | Temps (s) | 
- 
Avec :
| 
			A (t) = A0 
			. exp ( – λ . t) 
			ou 
			A 
			(t) 
			= A0 
			e – λ . t | |
| A 
			(t) | Activité de 
			l’échantillon radioactif à la date t | 
| 
			A0 | Activité de 
			l’échantillon radioactif à la date t0 = 0 s A0 
			= 37 MBq | 
| λ | Constante 
			radioactive (j –1) λ 
			= 8,6 × 10-2 
			j –1 | 
| t | Temps (j) | 
- 
Comme on travaille sur une durée de 0 à 50 jours, 
on peut prendre le jour comme unité.
- 
Tableau de valeurs :
| Temps | Activité | 
| t 
			(j) | A 
			(MBq) | 
| 0 | 37,0 | 
| 2 | 31,2 | 
| 4 | 26,3 | 
| 6 | 22,1 | 
| 8 | 18,7 | 
| 10 | 15,7 | 
| 12 | 13,3 | 
| 14 | 11,2 | 
| 16 | 9,4 | 
| 18 | 7,9 | 
| 20 | 6,7 | 
| 22 | 5,6 | 
| 24 | 4,7 | 
| 26 | 4,0 | 
| 28 | 3,4 | 
| 30 | 2,8 | 
| 32 | 2,4 | 
| 34 | 2,0 | 
| 36 | 1,7 | 
| 38 | 1,4 | 
| 40 | 1,2 | 
| 42 | 1,0 | 
| 44 | 0,9 | 
| 46 | 0,7 | 
| 48 | 0,6 | 
| 50 | 0,5 | 
- 
Représentation graphique :

- 
L’activité d’un échantillon radioactif est une 
fonction décroissante du temps.
- 
On parle de décroissance radioactive.
i)- 
Date t10 pour laquelle l'activité du produit injecté 
est divisée par 10.
- 
Exploitation graphique :
- 
On peut faire une vérification :
- 
Sachant que A (t10) = 3,7 
MBq
- 
A (t10) 
= A0 e – λ . t10
- 
 
 
- 
Pour simplifier :
-  
- 
Avec :  
- 
Application numérique :
- 

- 
Les deux valeurs sont cohérentes.
- 
Avec la représentation graphique on ne peut pas 
avoir une grande précision.
III- Exercice : Le granit de Trégor.
Trégor est une ville bretonne sur la côte de granit 
rose. 
Lors de la formation de ces roches des noyaux
 ,
, ,
 , ont été 
piégés dans un magma granitique.
 ont été 
piégés dans un magma granitique.
Le rubidium–87 est radioactifs 
β– 
(bêta moins) et sa désintégration conduit au strontium–87.
Si le système est isolé, la teneur isotopique en rubidium–87 diminue et celle en strontium–87 augmente, alors que celle en strontium–86 
reste stable.
Grâce à un spectromètre de masse, six, échantillons de 
granit sont analysés afin d’obtenir des rapports isotopiques qui permettent de 
tracer la courbe isochrone, représentant le quotient
 en fonction du quotient
 en fonction du quotient
 .
.
Les résultats des mesures sont donnés dans le tableau 
suivant.
- 
Tableau de mesures :
| x | y | 
| 
			2,47 | 0,7167 | 
| 0,209 | 0,7066 | 
| 4,81 | 0,7278 | 
| 5,52 | 0,7267 | 
| 3,38 | 0,7229 | 
| 1,54 | 
			0,7129 | 
La datation des roches par la méthode rubidium-strontium 
repose sur l'exploitation de la représentation graphique 
x en fonction de 
y ,appelée courbe isochrone.
Donnée :
- 
Constante radioactive du rubidium-87 :
λ 
= 1,42 × 10–11 
an–1.
a)- 
Écrire l'équation de désintégration du 
rubidium–87.
b)- 
Déduire de la loi de décroissance 
radioactive la relation entre N87Rb (t), 
le nombre de noyaux de rubidium-87 lors de l’analyse, et 
N0,87Rb (t), 
le nombre initial de noyaux de rubidium-87.
c)- 
Justifier que : 
N87Sr, 
formés (t) 
= N0,87Rb (t)
– N87Rb (t)
d)- 
Déduire des réponses 
b)- 
et c)-, la relation : 
N87Sr (t) 
= N0,87Sr +
N0,87Rb × 
(1 
–
e–
λ . t)
e)- 
Démontrer la relation :  
- 
Avec 
a 
= (1 
– 
e–
λ . t)
f)- 
Représenter la courbe isochrone par la 
méthode de votre choix.
g)- 
Modéliser la courbe obtenue par une 
fonction affine et montrer que l'équation de cette fonction est :
- 
y = 0,0047 
x 
+ 0,705.
h)- 
Vérifier que l'âge des granits étudiés 
est proche de 330 millions d’années.
i)- 
Déterminer la valeur de la composition 
initiale
 .
.
a)- 
Équation de désintégration du 
rubidium–87.
- 
La 
radioactivité β– :
- 
Les particules β– 
(bêta moins) sont des électrons.
- 
Symbole : 
- 
Masse : me 
= 9,1 × 10–31 kg 
 
- 
Charge : – e 
= – 1,60 × 10–19 C.
- 
Cette équation vérifie 
les lois de conservation suivantes :
- 
Conservation du nombre 
de charge Z.
- 
Conservation du nombre 
de masse A.
- 

- 
Lois de Soddy :
- 
Conservation du nombre de masse 
A : 
A = A’ + a
- 
Conservation du nombre de charge 
Z :
Z = Z’ + z
- 
En appliquant les lois 
de Soddy :

- 
Comme pour le 
noyau-fils,  Z 
= 38, la classification périodique indique qu’on est en présence de l’élément 
strontium de symbole 
Sr.
 réaction 1
 réaction 1
- 
Les 
noyaux de rubidium–87 se désintègrent en 87Sr 
(strontium–87) avec émission d’un électron.
b)- 
Relation entre
N87Rb (t), 
le nombre de noyaux de rubidium-87 lors de 
l’analyse, et N0,87Rb (t), 
le nombre initial de noyaux de rubidium-87.
- 
L’évolution, au cours 
du temps, du nombre N 
(t) de noyaux radioactifs d’un échantillon peut être modélisée par la loi 
de décroissance radioactive :
| 
			N (t) = N0 
			. exp ( – λ . t) 
			ou 
			N 
			(t) = N0 e – λ . t | |
| 
			N 
			(t) | Nombre de 
			noyaux radioactifs présents à la date
			t | 
| 
			N0 | nombre de 
			noyaux présents à la date t0 = 0 s | 
| 
			λ | Constante 
			radioactive (s –1) | 
| 
			t | Temps (s) | 
- 
λ 
est la constante de désintégration (ou de décroissance) radioactive s 
–1.
- 
En utilisant les 
notations de l’énoncé :
- 
N87Rb (t) 
= N0,87Rb e
– λ . t
c)- 
Justification 
que : N87Sr, 
formés (t) 
= N0,87Rb (t)
–
N87Rb (t)
- 
N87Sr, 
formés (t) : 
représente le nombre de noyaux de strontium formé à l’instant 
t.
- 
Ces noyaux proviennent 
de la désintégration des noyaux de rubidium-87 
(réaction1).
- 
À 
l’instant t 
= 
t0 = 
0, le nombre de noyaux radioactifs de rubidium-87 : 
N0,87Rb
- 
À 
l’instant t, 
le nombre de noyaux radioactifs de rubidium-87 est 
alors : N87Rb (t)
- 
Au cours du temps, on 
observe une décroissance radioactive.
- 
Le nombre de noyaux 
radioactifs de rubidium-87 diminue 
au cours du temps.
- 
Le nombre de noyaux 
radioactifs de rubidium-87 ayant 
disparu à l’instant 
t :
- 
N87Rb, 
disparus (t) 
= N0,87Rb (t) 
– N87Rb (t)
- 
C’est aussi le nombre 
de noyaux de strontium formé (voir la réaction1) :
- 
N87Sr, 
formés (t) 
= N87Rb, 
disparus (t) 
= N0,87Rb (t) 
– N87Rb (t)
d)- 
Relation :
N87Sr (t) 
= N0,87Sr +
N0,87Rb × 
(1 – e–
λ . t)
- 
On 
remplace N87Rb (t) 
par son expression en fonction du temps 
t :
 
- 
N87Rb (t) 
= N0,87Rb e
– λ . t
- 
N87Sr, 
formés (t) 
= N0,87Rb (t)
–
N87Rb (t)
- 
N87Sr, 
formés (t) 
= N0,87Rb (t)
–
N0,87Rb e
– λ . t
e)- 
Démonstration de la 
relation :  
- 
Avec
a 
= (1 
–
e–
λ . t)
- 
Pour 
obtenir cette relation, il faut diviser chaque terme de la relation précédente 
par N86Sr. 
- 
 
 
- 
Avec :
a 
= (1 
–
e–
λ . t)
f)- 
Représentation de la courbe 
isochrone.
- 
Tableau de valeurs :
| x | y | 
| 
			2,47 | 0,7167 | 
| 0,209 | 0,7066 | 
| 4,81 | 0,7278 | 
| 5,52 | 0,7267 | 
| 3,38 | 0,7229 | 
| 1,54 | 
			0,7129 | 
- 
Représentation 
graphique :
 
 
- 
L’origine des 
ordonnées a été choisie à 0,700 pour plus de lisibilité.
g)- 
Modélisation et équation de 
la courbe obtenue :
- 
Pour la modélisation, 
on peut tracer la droite moyenne :

- 
La valeur (5,52 ;
0,7267) s’écarte 
sensiblement de la droite moyenne tracée.
- 
Dans un premier temps, 
on peut écarter cette valeur et réaliser une étude statistique avec un tableur :

- 
Équation de la droite 
de régression :
- 
y 
≈ 0,0047 x 
+ 0,7057 avec un coefficient de détermination : 
R2 
≈ 0,9915
- 
Le coefficient de 
détermination est proche de 1. 
- 
L’adéquation entre les grandeurs 
x et 
y est bonne.
- 
Ce résultat est en 
accord avec l’équation proposée dans l’énoncé.
- 
y 
= 0,0047 x 
+ 0,705.
- 
Dans un second temps, 
on tient compte de toutes les valeurs :
 
 
- 
Équation de la droite 
de régression :
- 
y 
≈ 0,0041 x 
+ 0,7067 avec un coefficient de détermination : 
R2 
≈ 0,9562
- 
Le coefficient de 
détermination n’est pas trop proche de 1.  
- 
L’adéquation entre les grandeurs 
x et 
y est bonne médiocre dans ce 
cas.
- 
La 
fonction affine est du type : 
y = 
a . x + 
b
- 
Incertitude relative sur la grandeur 
a :
 
- 

- 
Incertitude relative sur la grandeur 
b :
- 

h)- 
Vérification de l'âge des 
granits étudiés.
- 
Par identification 
entre les deux relations :
- 
 et
y 
= a . x 
+ b
 et
y 
= a . x 
+ b
- 
Avec :
- 
 et
 
et
 
-  et
a 
= (1 
–
e–
λ . t)
et
a 
= (1 
–
e–
λ . t)
- 
a 
= (1 
-
e–
λ . t) = 0,0047
- 
1 
– 
a 
= 
e–
λ . t
- 
 
 
- 
Application 
numérique :
- 
 
 
- 
t 
≈ 3,3 × 108 an
- 
t 
≈ 330 × 106 an
- 
L’âge des granits 
étudiés est proche de 330 millions d’années.
i)- 
Détermination de la valeur de 
la composition initiale
 .
.
- 
Le rubidium–87 
est radioactifs β– 
(bêta moins) et sa désintégration conduit au 
strontium–87.
- 
Si le système est 
isolé, la teneur isotopique en rubidium–87 diminue et celle en strontium–87 augmente, alors que celle 
en strontium-86 
reste stable.
- 

- 
Comme la teneur en 
strontium-86 
reste stable au cours du temps, 
- 
N86Sr (t) 
≈ N0,86Sr
-  
- 
Pour effectuer 
le calcul, on considère 100 noyaux de strontium à l’instant initial :
- 
N0,87Sr +
N0,86Sr = 
100
- 
D’autre part :  
- 

- 

- 
On en déduit la valeur 
suivante :  
- 
N0,87Sr ≈ 
41  
- 
Au départ, il y a 
environ 59 % de strontium-86 
et 41 % de strontium-87.