Modélisation macroscopique de l'évolution d'un système :

Cours.

Exercices

 

Étude de la décomposition d’un antiseptique

Influence des différents facteurs sur la corrosion des gouttières.

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 Étude de la décomposition d’un antiseptique

ÉNONCÉ  

I- Étude de A = f ([I2]) : Courbe d’étalonnage. 

 

1)- Introduction

-  Un antiseptique est un produit, qui par oxydation, prévient l’infection des tissus vivants (peau, muqueuse, …)

en éliminant, les micro-organismes ou en inactivant les virus.

-  L’eau oxygénée est un antiseptique dont le principe actif est le peroxyde d’hydrogène de formule H2O2.

-  On se propose dans cet exercice de tracer une courbe d’étalonnage à l’aide d’un spectrophotomètre

afin d’utiliser cet appareil pour étudier la cinétique d’une transformation chimique mettant en jeu l’eau oxygénée.

 

2)- Courbe d’étalonnage du spectrophotomètre.

-  On dispose de six solutions aqueuses de diiode de concentrations molaires apportées différentes.

-  La mesure de l’absorbance A de chaque solution a été réalisée avec un spectrophotomètre UV-visible réglé à la longueur d’onde

λ = 500 nm.

-  Parmi les espèces chimiques présentes le diiode est la seule espèce qui absorbe à 500 nm.

-  Les résultats obtenus permettent de tracer la courbe d’étalonnage ci-dessous :

 

a)-  À partir de la courbe d’étalonnage, trouver une relation entre A et [I2].

b)-  Déterminer la valeur du coefficient de proportionnalité k.

II- Étude cinétique d’une transformation mettant en jeu l’eau oxygénée et libérant du diiode.

-  La transformation qui a lieu dans l’étude proposée est modélisée par la réaction dont l’équation d’oxydoréduction s’écrit :

H2O2 (aq) + 2 I (aq) + 2 H3O+ (aq) → I2 (aq) + 4 H2O (ℓ)

    Afin de réaliser ce suivi cinétique :

-  On mélange dans un bécher :

-  V = 5,0 mL d’acide sulfurique ;

-  V2 = 9,0 mL d’une solution aqueuse d’iodure de potassium (K+ (aq) + I (aq)), de concentration c2 = 5,0 × 10–2 mol . L–1 ;

-  À l’instant t = 0 s, on introduit rapidement dans le bécher, un volume :

-  V1 = 1,0 mL de la solution S1 d’eau oxygénée H2O2 (aq), solution 10 fois moins concentrée que la solution commerciale.

-  On admet qu’une solution commerciale d’eau oxygénée titrée à « 10 volumes » a une concentration molaire apportée en eau oxygénée

c0 = 0,89 mol . L–1.

  Un échantillon du milieu réactionnel est versé dans une cuve que l’on introduit dans un spectrophotomètre.

-  La mesure de l’absorbance du diiode dans le milieu réactionnel, à la longueur d’onde λ = 500 nm, permet de suivre

l’évolution temporelle de la quantité de matière de diiode formé et de réaliser ainsi un suivi cinétique.

Tableau de valeurs :

t (min)

0

0,5

1

2

3

4

5

6

8

9

11

13

16

20

A

0

0,27

0,45

0,84

1,05

1,20

1,29

1,34

1,40

1,43

1,45

1,47

1,48

1,48

[I2]

(mmol . L–1)

0

1,08

1,80

 

4,20

4,80

5,16

5,36

5,60

5,72

5,80

5,88

5,92

5,92

x

(10–5 mol)

0

1,62

2,70

5,04

6,30

 

7,74

8,04

8,40

8,62

8,70

8,82

8,88

8,88

  Courbe obtenue :

-  La courbe A = f (t) tracée à partir des mesures expérimentales précédentes est donnée sur la figure ci-dessous :

 

 

 

1)- Décrire l’évolution de l’absorbance A au cours du temps. Justifier.

 

2)- Calculer la concentration en diiode à l’instant t = 2 min, notée [I2]2min. Compléter le tableau.

Tracer l’allure du graphe [I2] = f (t).

 

3)- Étude théorique :

 

a)-  Compléter littéralement, en utilisant les notations de l’énoncé le tableau descriptif du système.

Déterminer le réactif limitant, ls ions oxonium H3O+ (aq) étant introduits en excès

 

b)-  Déterminer la valeur de l’avancement maximal.

  Tableau d’avancement

Équation bilan

H2O2 (aq)

+ 2 I (aq)

+ 2 H3O+ (aq)

I2 (aq)

+ 4 H2O (ℓ)

État initial

0

 

Excès

 

 

Solvant

Au cours de la

transformation

x

 

Excès

 

 

Solvant

État final

xf

 

Excès

 

 

Solvant

État maximal

xmax

 

Excès

 

 

Solvant

 

4)- Étude expérimentale :

 

a)-  À l’aide du tableau descriptif de l’évolution du système, établir l’expression de l’avancement x de la réaction en fonction de [I2],

la concentration molaire en diiode présent dans le milieu réactionnel et le volume total Vtot du mélange.

Calculer l’avancement à la date t = 4 min noté x (t = 4 min). Compléter le tableau.

 

b)-  Déterminer à partir des mesures l’avancement final noté xf.

Tracer l’allure du graphe x = f (t).

 

5)- La réaction est-elle totale ? Justifier.

Déterminer la durée de la réaction notée Δtréaction. La réaction est-elle rapide ou lente ?

 

6)- Temps de demi-réaction :

-  Définition : le temps de demi-réaction t1/2 est la durée au bout de laquelle l’avancement x est égal à la moitié de l’avancement final :

x (t1/2) = xf / 2.

Déterminer graphiquement la valeur du temps de demi-réaction t1/2 en faisant apparaître clairement la méthode utilisée.

 CORRECTION

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haut

 Influence des différents facteurs sur la corrosion des gouttières.

ÉNONCÉ  

-  Les précipitations sont naturellement acides en raison du dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère.

-  Par ailleurs, la combustion des matières fossiles (charbon, pétrole et gaz) produit du dioxyde de soufre et

des oxydes d’azote qui s’associent à l’humidité de l’air pour libérer de l’acide sulfurique et de l’acide nitrique.

-  Ces acides sont ensuite transportés loin de leur source avant d’être précipités

par les pluies, le brouillard, la neige ou sous forme de dépôts secs.

-  Très souvent, les pluies s’écoulant des toits sont recueillies par des gouttières métalliques, constituées en zinc.

-  Le zinc est un métal qui réagit avec le milieu acide selon la réaction d’équation :

Zn (s) + 2 H3O+ (aq) → Zn2+ (aq) + H2 (g) + 2 H2O (ℓ)

 

I- Influence de la concentration en ions oxonium.

-  On réalise les trois expériences suivantes.

-  Pour chacune des expériences 1,2 et 3, on à tracé sur la figure 3 ci-dessous les trois courbes (a), (ab) et (c)

représentant l’avancement de la réaction lors des 50 premières minutes.

-  Associer à chacune des courbes de la figure 3 le numéro de l’expérience 1,2 ou 3 correspondante.

- Justifier.

 

Expérience 1

Expérience 2

Expérience 3

Température

25 ° C

25 ° C

25 ° C

Masse initiale

de zinc

0,50 g

0,50 g

0,50

Forme du zinc

Poudre

Poudre

Poudre

Volume de la solution

d’acide sulfurique

versée

75 mL

75 mL

75 mL

Concentration

initiale en ions

oxonium

0,50 mol . L–1

0,25 mol . L–1

0,40 mol . L–1

 

 

II- Influence de la forme du zinc.

-  On réalise trois nouvelles expériences :

Avec de la poudre de zinc ;

-  Avec de la grenaille de zinc fraîchement fabriquée ;

Avec de la grenaille de zinc de fabrication ancienne.

 

Expérience 4

Expérience 5

Expérience 6

Température

25 ° C

25 ° C

25 ° C

Masse initiale

de zinc

0,50 g

0,50 g

0,50

Forme du zinc

Poudre

grenaille

grenaille de zinc de

fabrication ancienne

recouverte d’une

couche de carbonate

de zinc

Volume de la solution

d’acide sulfurique

versée

75 mL

75 mL

75 mL

Concentration

initiale en ions

oxonium

0,50 mol . L–1

0,25 mol . L–1

0,40 mol . L–1

 

-  On trace les courbes x = f (t) pour les trois expériences et on obtient la figure 4.

 

1)- À partir des courbes obtenues lors des expériences 4 et 5, indiquer quelle est l’influence de la surface de zinc

en contact avec la solution sur la durée de la réaction.

 

2)- En milieu humide, le zinc se couvre d’une mince couche de carbonate de zinc qui lui donne un aspect patiné.

À partir des courbes obtenues, indiquer quelle est l’influence de cette couche de carbonate de zinc sur la durée de la réaction.

III- Influence de la température.

-  On reprend l’expérience 4 que l’on réalise cette fois à 40 ° C (expérience 7) puis à 10 ° C (expérience 8).

Tracer les graphes x = f (t) pour les expériences 7 et 8 sur la figure 4.

 CORRECTION

haut

 Étude de la décomposition d’un antiseptique

 

I- Étude de A = f ([I2]) : Courbe d’étalonnage.

 

1)- Introduction.

 

2)- Courbe d’étalonnage du spectrophotomètre

 

a)-  Relation entre A et [I2] :

-  Les points sont sensiblement alignés la droite moyenne passe par l’origine.

-  Les grandeurs A et [I2] sont proportionnelles :

-  C’est la loi de Beer-Lambert :

-  Pour les solutions colorées suffisamment diluées : A = k . [I2

 

b)-  Valeur du coefficient de proportionnalité k :

-  Détermination graphique de la grandeur k.

-  La grandeur k = a coefficient directeur de la droite tracée.

 

-   

-  A = 2,5 × 102  [I2

 

II- Étude cinétique d’une transformation mettant en jeu l’eau oxygénée et libérant du diiode.

 

1)- Évolution de l’absorbance au cours du temps :

-  A = f (t)

-  Courbe obtenue avec Latis-Pro :

 

 

-  Courbe obtenue avec Excel :

 

-  L’absorbance est une fonction croissante du temps.

-  Au départ l’augmentation est importante, puis cette augmentation diminue au cours du temps.

-  Cette augmentation s’annule en fin de réaction.

-  On obtient une asymptote horizontale.

 

2)- Concentration en diiode au temps t = 2 min.

-  À partir du tableau de valeurs :

-  Au temps t = 2 min, A2min = 0,84

-  Or : A = 2,5 × 102  [I2

-   

t (min)

0

0,5

1

2

3

4

5

6

8

9

11

13

16

20

A

0

0,27

0,45

0,84

1,05

1,20

1,29

1,34

1,40

1,43

1,45

1,47

1,48

1,48

[I2]

(mmol . L–1)

0

1,08

1,80

3,36

4,20

4,80

5,16

5,36

5,60

5,72

5,80

5,88

5,92

5,92

x

(10–5 mol)

0

1,62

2,70

5,04

6,30

 

7,74

8,04

8,40

8,62

8,70

8,82

8,88

8,88

 

3)- Courbe [I2] = f (t) :

 

-  On peut réaliser une modélisation :

 

 

-  [I2] ≈ 5,937 × 10–3 (1 – exp(– t / 2,427))

 

4)- Étude théorique :

 

a)-  Tableau d’avancement de la réaction :

-  Mélange réactionnel : Résumé de l’énoncé

-  Acide sulfurique concentré : V = 5,0 mL (ce réactif est en excès)

-  Solution d’iodure de potassium : c2 = 5,0 × 10–2 mol . L–1 et V2 = 9,0 mL

-  n2 = c2 × V2

-  Solution d’eau oxygénée : c1 = c0 / 10 = 0,089 mol . L–1 et V1 = 1,0 mL

-  n1 = c1 × V1

-  Volume du mélange réactionnel :

-  Vtot = V + V1 + V2 = 15 mL

-  Tableau d’avancement :

Équation bilan

H2O2 (aq)

+ 2 I (aq)

+ 2 H3O+ (aq)

I2 (aq)

+ 4 H2O (ℓ)

État initial

0

n1 = c1 × V1

n2 = c2 × V2

Excès

 

0

Solvant

Au cours de la

transformation

x

n1x

n2 – 2 x

Excès

 

x

Solvant

État final

xf

n1xf

n2 – 2 xf

Excès

 

xf

Solvant

État maximal

xmax

n1xmax

n2 – 2 xmax

Excès

 

xmax

Solvant

 

b)-   Réactif limitant :

-  Hypothèse 1 : on considère que H2O2 est le réactif limitant.

-  Alors : n1xmax = 0=> c1 × V1x1f = 0

-  x1max = c1 × V1 = 0,089 × 1,0 × 10–3 mol

-  x1max 8,9 × 10–5 mol

-  Hypothèse 2 : on considère que I est le réactif limitant.

-  Alors : n2 – 2 x2max = 0 => c2 × V2 – 2 x2max = 0

-  x2max = c2 × V2 / 2 = 5,0 × 10–2 × 9,0 × 10–3 / 2

-  x2max 2,25 × 10–4 mol 2,3 × 10–4 mol

-  L’avancement maximal est égal à la plus petite des deux valeurs :

-  xmax = x1f 8,9 × 10–5 mol < x2max 2,3 × 10–4 mol

-  Le réactif limitant est l’eau oxygénée. L’ion iodure est en excès.

 

c)-  Avancement maximal :

-  xmax 8,9 × 10–5 mol

 

5)- Étude expérimentale :

 

a)-  Expression de l’avancement x de la réaction en fonction de [I2]

-  Tableau d’avancement : d’après le tableau d’avancement :

I2 (aq)

0

x

xf

xmax

-  En conséquence : xf = n (I2)

-  Avec : n (I2) = [I2] . Vtot

-  xf (t)= n (I2) = [I2] . Vtot

 

b)-  Avancement final à t = 4 min :

-  xf (t) = n (I2)t = [I2]t . Vtot

-  xf (4min) = n (I2)t=4min = [I2]t=4min . Vtot

-  xf (4min) = 4,80 × 10–3 × 15 × 10–3

-  xf (4min) = 7,20 × 10–6 mol

t (min)

0

0,5

1

2

3

4

5

6

8

9

11

13

16

20

A

0

0,27

0,45

0,84

1,05

1,20

1,29

1,34

1,40

1,43

1,45

1,47

1,48

1,48

[I2]

(mmol . L–1)

0

1,08

1,80

3,36

4,20

4,80

5,16

5,36

5,60

5,72

5,80

5,88

5,92

5,92

x

(10–5 mol)

0

1,62

2,70

5,04

6,30

7,20

7,74

8,04

8,40

8,62

8,70

8,82

8,88

8,88

 

c)-  Avancement final à partir du tableau de valeurs :

t (min)

0

20

A

0

1,48

[I2]

(mmol . L–1)

0

5,92

x

(10–5 mol)

0

8,88

-  xf ≈ 8,88 × 10–5 mol

 

d)-  Courbe x = f (t)

 

 

 

6)- Avancement maximal et avancement final :

-  xmax ≈ 8,9 × 10–5 mol

-  xf ≈ 8,88 × 10–5 mol

-  En conséquence : xmaxxf

-  On peut considérer que la réaction est totale.

7)- Durée de la réaction :

-  Δtréaction ≈ 13 min

-  La réaction est lente.

8)- Temps de demi-réaction :

-  Le temps de demi-réaction t1/2 est la durée au bout de laquelle l’avancement x est égal à la moitié de l’avancement final.

 

 

-  On considère qu’une réaction est terminée si 5 t1/2 < Δtréaction < 10 t1/2

8,5 min < Δtréaction < 17 min

 

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 CORRECTION

I- Influence de la concentration : La concentration des réactifs est un facteur cinétique.

 

-  La vitesse d’une réaction chimique augmente avec la concentration des réactifs.

-  La durée d’une réaction chimique diminue lorsque la concentration des réactifs augmente.

-  Courbe (a) → Expérience 1 (25 ° C ; 0,50 mol / L)

-  Courbe (b) → Expérience 3 (25 ° C ; 0,40 mol / L)

-  Courbe (c) → Expérience 2 (25 ° C ; 0,25 mol / L)

II- Influence de la forme du zinc.

1)- Expérience 4 et 5 et courbes correspondantes :

 

Expérience 4

Expérience 5

 

Température

25 ° C

25 ° C

 

Masse initiale

de zinc

0,50 g

0,50 g

Forme du zinc

Poudre

grenaille

Volume de la solution

d’acide sulfurique

versée

75 mL

75 mL

Concentration

initiale en ions

oxonium

0,50 mol . L–1

0,25 mol . L–1

-  Le zinc en poudre est plus finement divisé que la grenaille de zinc.

-  Plus le zinc est finement divisé, plus la surface de contact du zinc est importante.

-  Plus le zinc est finement divisé plus la réaction est rapide.

-  La courbe de l’expérience 4 évolue plus vite que la courbe de l’expérience 5.

-  Pour un réactif solide, la surface de contact est un facteur cinétique.

-  Plus la surface de contact est grande et plus la réaction est rapide.

-  La durée de la réaction diminue lorsque la surface de zinc en contact avec la solution augmente.

2)- Influence de la couche de carbonate de zinc sur la durée de la réaction.

-  Expérience 6 :

 

Expérience 6

 

Température

25 ° C

Masse initiale

de zinc

0,50

Forme du zinc

grenaille de zinc de

fabrication ancienne

recouverte d’une

couche de carbonate

de zinc

Volume de la solution

d’acide sulfurique

versée

75 mL

Concentration

initiale en ions

oxonium

0,40 mol . L–1

-  On remarque que le système chimique n’évolue pratiquement pas à notre échelle.

-  La présence de la fine couche de carbonate de zinc permet d’augmenter considérablement la durée de réaction.

-  Cette couche protège le zinc de l’attaque des pluies acides.

III- Influence de la température.

-  Expérience 7 : 40 ° C

-  Expérience 8 : 10 ° C

-  Expérience 4 : 25 ° C

-  La température est un facteur cinétique.

-  De façon générale la durée d’une réaction chimique diminue lorsque la température augmente.

-  De façon générale, la vitesse d’une réaction chimique augmente lorsque la température augmente.

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