| Chim N° 07 : 
		 
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			IV- Un cas particulier intéressant :  
			
			l’autocatalyse. | 
| Matériel : | Peroxodisulfate de potassium C1 = 0,050 mol / L, iodure de potassium C2 = 0,50 mol / L, solution de sel de Mohr, acide oxalique C1 = 0,10 mol / L, solution de permanganate de potassium C2 = 0,010 mol / L, sulfate ou chlorure de manganèse, acide sulfurique concentré, eau oxygénée, fil de platine, | 
1)- Mise en évidence expérimentale.
a)- Expérience 1 : réaction entre les ions iodure et les ions peroxodisulfate :
		 Bécher 
		A : on verse,
 Bécher 
		A : on verse,
- 50 mL d’une solution de peroxodisulfate de potassium C1 = 0,050 mol / L,
- 50 mL d’une solution d’iodure de potassium C2 = 0,50 mol / L.
		 Bécher 
		B : on verse,
 Bécher 
		B : on verse,
- 50 mL d’une solution de peroxodisulfate de potassium C1 = 0,050 mol / L,
- 50 mL d’une solution d’iodure de potassium C2 = 0,50 mol / L,
- Et 10 mL d’une solution de sel de Mohr (cette solution contient des ions fer II)
► observations :
- On observe le jaunissement ou le brunissement de la solution dans les deux béchers.
- Cela est dû à la formation de diiode qui en présence d’ions iodure donne des ions I3 de couleur jaune-brun.
- Dans le bécher B, on constante que la coloration évolue plus rapidement que dans le bécher B.
- On peut affirmer que la réaction est plus rapide dans le bécher B que dans le bécher A.
- Potentiels d’oxydoréduction des différents couples :
| 
					S2O8 
					 (aq)  / SO4 2 
					– (aq) | E01 
					= 2,01 V | 
| I 2 (aq) 
				   / I – (aq) | E02 
				   = 0,54 V | 
| 
				   Fe 
				   3+(aq) /
				   Fe 2+(aq)   | E03 
				 = 0,77 V | 
- Réaction dans le bécher A :
| 
					S2O82 – (aq)  +   2
					I – (aq)    →  
					 2  SO42 – (aq)   + 
					I2 (aq) | Réaction lente | 
- Réactions dans le bécher B :
- Réaction 1 :
| 
					S2O82 – (aq)  
					+  2 
					Fe 
					2+(aq)  
					→   2  SO42 – 
					(aq)  +  2 
					Fe 
					3+(aq)  
					 | 
				  Réaction rapide | 
- Réaction 2 :
| 
					2 I
					– (aq)  +  2
					Fe 
					3+(aq)  
					→   I2 (aq) 
					 +   2 
					Fe 
					2+(aq)  
					 | 
				  Réaction rapide | 
- Bilan global :
| 
					S2O82 – (aq)  +   2
					I – (aq)    →  
					 2  SO42 – (aq)   + 
					I2 (aq) | Réaction
					rapide | 
- Ici, on a remplacé une réaction lente par deux réactions rapides.
- Les ions fer II ont participé aux réactions 1 et 2, mais ils n’interviennent pas dans le bilan global de la réaction.
- Ils ont été régénérés en fin de réaction.
- On dit que les ions fer II ont catalysé la réaction entre les ions peroxodisulfate et les ions iodure.
- Ils ont accéléré la réaction : l’ion fer II est un catalyseur de la réaction.
- Remarque : on peut aussi catalyser cette réaction avec les ions fer III.
- Un catalyseur est une substance qui accélère une réaction sans entrer dans le bilan de la réaction.
- Catalyser une réaction, c’est augmenter sa vitesse par ajout d’un catalyseur.
- La catalyse est dite homogène lorsque le catalyseur et le mélange réactionnel constituent une seule phase (forment un mélange homogène).
- C’est le cas des gaz et des liquides miscibles.
- Exemple : la dismutation de l’eau oxygénée est catalysée par les ions fer II.
| 
					 | 
					Fe
					2+ | 
					 | 
					 | |
| 
					2 H2O2
					 (aq) | 
					 | 
					
					→ | 
					2  H2O
					(ℓ) | 
					
					
					+ O2 (aq) | 
- La catalyse est dite hétérogène lorsque le catalyseur et le milieu réactionnel se trouvent dans des phases différentes.
- Exemple : expérience de la lampe sans flamme (on utilise un fil de cuivre chauffé comme catalyseur)
| 
					 | 
					Cu | 
					 | 
					 | |
| 
					2 C2H5OH
					
					  + 
					O2 | 
					 | 
					
					→ | 
					2 CH3CHO | 
					
					
					+ H2O  | 
- Exemple : dismutation de l’eau oxygénée catalysée par un fil de platine.
| 
					 | 
					
					Pt | 
				   | 
					 | |
| 
					2 H2O2
					
					 (aq) | 
					 | 
					
					→ | 
				  2  H2O (ℓ) | 
					+ O2 (aq) | 
- Une réaction est autocatalysée lorsque l’un des produits de la réaction est un catalyseur de cette réaction.
- Remarque : en toute rigueur, le terme autocatalyse est un terme impropre car le catalyseur apparaît dans le bilan de la réaction.
- Exemple :
- Oxydation de l’acide éthanedioïque par les ions permanganate. Réaction qui est étudiée en détail en fin de chapitre.
III- Caractères généraux de la catalyse.
- Un catalyseur ne permet pas à une réaction non naturelle de se produire.
- Un catalyseur ne peut accélérer qu’une réaction naturelle.
- Lorsqu’une réaction est limitée, le catalyseur permet d’arriver plus vite à l’état d’équilibre mais il ne déplace pas l’équilibre.
- Le catalyseur n’apparaît pas dans le bilan de la réaction. Il participe à la réaction mais il est régénéré en fin de réaction.
- Un système cinétiquement inerte peut évoluer très rapidement en présence d’un catalyseur.
- La sélectivité d’un catalyseur est la propriété de favoriser une réaction plutôt qu’une autre lorsque plusieurs réactions sont possibles avec les mêmes réactifs.
- Un catalyseur est spécifique à une réaction chimique.
- Un catalyseur permet d’éviter certaines réactions parasites.
- Il permet de travailler dans des conditions de température et de pression plus faibles.
- Il peut permettre de diminuer les coûts de production.
IV- Un cas particulier intéressant : l’autocatalyse.
		 on verse,
 on verse,
- 40 mL d’une solution d’acide oxalique C1 = 0,10 mol / L,
- 30 mL d’une solution de permanganate de potassium C2 = 0,010 mol / L.
- 2 mL d’acide sulfurique concentré.
		 on verse,
 on verse,
- 40 mL d’une solution d’acide oxalique C1 = 0,10 mol / L,
- 30 mL d’une solution de permanganate de potassium C2 = 0,010 mol / L.
- 2 mL d’acide sulfurique concentré,
- Et une spatule de sulfate ou de chlorure de manganèse.
► Observations :
- La réaction évolue plus rapidement dans le bécher B que dans le bécher A.
- La coloration violette disparaît plus rapidement.
- Le sulfate de manganèse accélère la réaction entre le permanganate de potassium et l’acide oxalique.
- C’est un catalyseur de cette réaction.
-    
		Ce sont les ions manganèse Mn2+ (incolore) 
		qui catalyse la réaction.
- Potentiels d’oxydoréduction des différents couples :
| 
					MnO4
					
					– (aq) 
					/ Mn2+(aq) | E01 
					= 1,51 V | 
| 
				   CO2
				   (aq) / H2C2O4
				   (aq)  | E02 
				   = – 0,49 V | 
 
- Demi-équations électroniques et équation bilan de la réaction :
|                     
					(MnO4 
					– (aq)   +   8
					H 
					+(aq)  +   5
					
					e
					
					–
					  =   Mn2+(aq)  +  4 
					H2O
					(ℓ) 
					) x 
					2 | 
|                                                
					       ( H2C2O4
					(aq)  =    CO2
					(aq)  +  
					2 
					H +(aq)   +   2
					e
					– 
					)  x 
					5 | 
|  2 
				   MnO4 
				   – (aq)   +   5 
				   H2C2O4
				   (aq)  +   6
				   H 
				   +(aq)  
				    →   2 Mn2+(aq) +   
				   10 CO2
				   (aq) 
				    + 
				   8 H2O
				   
				   (ℓ)  | 
- On remarque que la réaction génère des ions manganèse Mn2+ (aq), or ces ions catalysent la réaction.
- On dit que la réaction est « autocatalysée ».
- Lors d’une autocatalyse, deux facteurs agissent en sens inverse sur la cinétique de la réaction :
- L’augmentation de la concentration du produit catalyseur qui accélère la réaction.
- La diminution de la concentration des réactifs qui ralentit la réaction.
- Au début, la réaction s’accélère car l’effet catalytique est important et il y a beaucoup de réactifs.
- Puis la vitesse diminue à cause de la diminution de la concentration des réactifs.
-    
		La vitesse de disparition de l’ion permanganate 
		MnO4
		– (aq) 
		est à chaque instant donnée par la relation :
-   
		 
 
- Si cette vitesse est maximale au temps t1, alors :
-   
		
-    
		La courbe : [MnO4
		– 
		] =
		f (t) 
		admet un point d’inflexion à l’instant t1 
		(instant ou la vitesse est maximale.

		
V- Applications. Exercices 5, 7 et 13 pages 66, 67, 68, 69.
3)- Exercice 13 pages 68 et 69.
		
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