| Transformations en chimie organique : Aspect microscopique. Cours. | 
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| Exercices : énoncé avec correction. a)- Exercice 6 page 313 : Déterminer la polarisation d’une liaison. b)- Exercice 10 page 313 : Localiser des sites donneurs ou accepteurs. c)- Exercice 12 page 314 : Représenter le mouvement des doublets 
	  d’électrons. d)- Exercice 15 page 315 : Test à la 
						DNPH. e)- Exercice 18 page 315 – 316 : Hydratation de hex-1-ène. f)- Exercice 20 page 317 : Synthèse de l’éthanamide. g)- Exercice 22 page 318 : Synthèse d’un arôme. h)- Exercice 23 page 319 : Réduction du benzile. | 
			
I-
				
				Détermination de la polarisation d’une molécule.
			
1)- Électronégativité d’un élément 
				chimique.
- Physique N° 06 Cohésion de la matière à l'état solide (Cours 1 S)
- Caractère dipolaire d'une molécule.
-  L’électronégativité d’un élément traduit la 
				tendance d’un atome A de cet élément à attirer le doublet 
				d’électrons d’une liaison covalent qu’il forme avec un autre 
				atome B.
-  Plus un élément est électronégatif, plus il attire à lui 
				le doublet d’électrons de la liaison covalent.
-  L’électronégativité varie selon la place de 
				l’élément dans la classification périodique, ceci à l’exception 
				des gaz nobles. 
			
			
-  Cette propriété est liée à la règle du 
			duet et de 
				l’octet.
-  Il existe plusieurs échelles d’électronégativité.
-  On utilise le plus souvent l’échelle d’électronégativité 
				de Pauling.
-  Sur une même ligne, l’électronégativité augmente 
				de gauche à droite.
-  Dans une même colonne, elle augmente de bas en haut.
-  Remarque :
- Les alcalins (Li, Na, K, …) ont tendance à perdre des électrons, alors que les halogènes (F, Cl, Br, …) ont tendance à gagner des électrons.
-  Ainsi, ils peuvent acquérir la structure des gaz nobles.
			
2)- Polarisation d’une liaison.
			
			
			a)-  
				Apparition de charges partielles :
►   Exemple : La molécule de chlorure d’hydrogène.
-  Le chlorure d’hydrogène est constitué de molécules 
			HCl 
				dans lesquelles l’atome d’hydrogène est lié à l’atome de chlore 
				par une liaison covalente.
| Représentation de 
							Lewis | Caractéristiques géométriques | |
| 
						
						 | 
						
						 | dH – Cl ≈ 
						127 pm | 
-  Le chlore est beaucoup plus 
			électronégatif que 
				l’hydrogène.
-  Il attire vers lui le doublet de liaison : 
			On dit que la 
				liaison H – Cl est polarisée.
-  Cette polarisation fait apparaître :
-  Un excédent de charge positive, noté + 
			q = 
			2,8
				
			
			x 10–20 
				C, sur l’atome d’hydrogène.
-  Un excédent de charge négative, noté – 
			q = – 
			2,8
				
			
			x 10–20 
				C, sur l’atome de chlore.
-  La charge 
			q est inférieure à la charge élémentaire
				e = 1,6
				
			
			x 10–19 
				C 
			
			
-  q 
			représente 
			une charge partielle.
-   
 
-  La polarisation de la liaison peut être décrite par la 
				donnée des charges partielles :
-  On écrit : 
			q = 
			δ . 
			e
-  La charge 
			
			δ 
				. e 
			
			est portée par l’atome le moins électronégatif 
				et est notée : 
			
			
-  La charge 
			
			– 
			δ 
				. e 
			
			est portée par l’atome le plus électronégatif 
				et est notée : 
			
			
-  Représentation :
| 
						 | 
| 
						H 
							– Cl | 
			
| 
		- L’électronégativité  χ d’un atome traduit sa capacité à attirer le doublet d’électrons 
		d’une liaison covalente dans laquelle il est engagé. 
		- Une liaison  
		A – B est 
		polarisée si  
		χA –
		
		χB ≥ 0,4 
		
		- 
		Si cette condition est vérifiée : 
		  - Alors, il apparaît une charge partielle
		négative
		
		 | 
-  
Représentation :
| 
							 | 
| 
			
			 | 
-  La molécule de chlorure d’hydrogène a un caractère 
				dipolaire : elle constitue un dipôle électrique.
-  Elle peut être représentée par un dipôle portant les 
				charges – q et 
			+ q
| 
						
						 
						ou 
						
						 | Dipôle électrique 
						équivalent 
						
						 
						ou 
						
						 | 
-  Un dipôle électrique est l’ensemble constitué par 2 
				charges électriques opposées 
			– q et 
			+ q séparées 
				par la distance d.
-  Un dipôle électrique possède un moment dipolaire
				
			 , colinéaire à la 
				liaison et orienté du pôle 
			– vers le pôle 
			+ du 
				dipôle.
, colinéaire à la 
				liaison et orienté du pôle 
			– vers le pôle 
			+ du 
				dipôle.
-  Le moment dipolaire s’exprime en debye symbole D :
-  Exemple pour la molécule de chlorure d’hydrogène : 
			p 
				(H – 
			Cl) = 1,1 D.
-  Une liaison covalente est polarisée lorsque les deux 
				atomes liés ont des électronégativités différentes. 
			
			
-  La détermination de la polarisation d’une liaison 
			A – 
				B se fait en attribuant à l’atome le plus électronégatif une 
				charge partielle négative 
			
			 et à l’atome le moins électronégatif une charge partielle 
				positive
 
				et à l’atome le moins électronégatif une charge partielle 
				positive 
			
			 .
.
-  Plus la différence d’électronégativité est importante 
				entre les atomes liés, plus la liaison est polarisée et plus les 
				charges partielles portées par les atomes sont élevées.
-  Les électronégativités des atomes de carbone 
			C 
				(2,5) et d’hydrogène H (2,2) sont assez voisines.
-  En chimie organique, on considère que la liaison 
			C – H 
				est non polarisée.
e)-  
				Exemples de liaisons polarisées :
			
			
|   | 
| 
						C 
							– Cl | 
|  
							 | 
| 
						Mg 
							– C | 
			
			
II-
				
				Identifier un site donneur ou accepteur de doublet 
				d’électrons.
1)- Site donneur de doublet 
				d’électrons.
| Représentation de 
							Lewis | 
| 
						
						 | 
-  L’atome d’oxygène 
			
			
-  Possède 
			
			trois doublets non 
				liants et un 
			
			doublet liant
				
				(il respecte la règle de l’octet).
-  Porte une charge électrique négative.
-  Est un site riche en électrons.
b)- La molécule d’eau : Chimie N° 03 Des Atomes aux molécules (Cours 1 S)
| Représentation de 
							Lewis | Caractéristiques géométriques | |
| 
						
						 | 
						
						 | 
						 Molécule coudée dH – O 
							≈ 96 pm α ≈ 105 ° | 
-  L’atome d’hydrogène respecte la règle du 
			DUET (un doublet 
				liant).
-  L’atome d’oxygène respecte la règle de l’OCTET (deux 
				doublets liants et deux doublets non liants).
-  L’atome d’oxygène est plus électronégatif que l’atome 
				d’hydrogène. 
			
			
-  Les deux liaisons 
			
			H – O sont polarisées. 
			
			
			
-  Chaque atome d’hydrogène porte une charge partielle 
				positive 
			
			 et l’atome 
				d’oxygène porte une charge partielle négative 
			
			2
 et l’atome 
				d’oxygène porte une charge partielle négative 
			
			2
			
			
-  Conclusion :
			
			
-  L’atome d’oxygène constitue un site riche en électrons :
				c’est un site donneur de doublet 
				d’électrons.
-  Dans l’éthène (ou éthylène), 
			
			H2C 
				= CH2, la double liaison 
			C = C est un 
				site riche en électrons. 
			
			
-  C’est aussi un site donneur de doublet d’électrons.
-  Dans un édifice, un atome porteur de doublet(s) non 
				liant(s) ou porteur d’une charge électrique négative constitue 
				un site donneur de doublet d’électrons.
-  Une liaison multiple constitue aussi un site donneur de 
				doublet d’électrons.
2)- Site accepteur de doublet 
				d’électrons.
-  L’ion hydrogène provient d’un atome d’hydrogène ayant 
				perdu un électron.
-  L’ion hydrogène 
			H+ ne possède pas 
				d’électron et porte une charge électrique positive.
-  C’est un
			site accepteur de doublet d’électrons.
b)- 
				La molécule de chlorométhane :
| Représentation de 
							Lewis | Représentation spatiale | 
| 
						
						 | 
						
						 | 
-  L’atome de carbone et l’atome de chlore vérifient la 
				règle de l’octet.
-  L’atome de chlore est plus électronégatif que l’atome de 
				carbone.
- La liaison C – Cl est polarisée.
-   L’atome de 
				carbone porte une charge partielle positive
				
			 et l’atome de chlore porte 
				une charge partielle négative
 et l’atome de chlore porte 
				une charge partielle négative
				
			 .
 .
-  Les liaisons 
			C – H sont considérées comme non 
				polarisées.
-  L’atome de carbone est appauvri en électrons et constitue 
				un site accepteur de doublet d’électrons, alors que l’atome de 
				chlore est un site donneur de doublet d’électrons.
-  Dans un édifice, un atome porteur de charge électrique 
				positive élémentaire (atome appauvri en électrons) constitue un 
				site accepteur de doublet d’électrons.
III- 
			 
			
			Interactions entre site donneur et accepteur 
				d’électrons.
1)- Mécanisme d’une réaction 
				chimique.
-  À l’échelle microscopique, le passage des réactifs aux 
				produits peut nécessiter plusieurs réactions ou étapes.
-  Ces étapes constituent le mécanisme réactionnel.
-  L’étude de l’interaction entre sites donneur et accepteur 
				de doublet d’électrons permet d’interpréter les étapes d’un 
				mécanisme réactionnel.
			
2)- Étude de quelques réactions.
►   Réaction entre la N,N-diéthyléthanamine et le 
				chlorométhane.
-  La N,N- diéthyléthanamine :
| Représentation de 
							Lewis | Représentation spatiale | 
| 
						
						 | 
						
						 | 
- L’atome d’azote de l’amine possède un doublet non liant.
-  Il constitue un site donneur de doublet d’électrons.
-  Le chlorométhane :
| Représentation de 
							Lewis | Représentation spatiale | 
| 
						
						 | 
						
						 | 
-  L’atome de carbone 
			
			C est appauvri en électrons et 
				constitue un site accepteur de doublet d’électrons, alors que 
				l’atome de chlore Cl 
			
			est un site donneur de doublet 
				d’électrons.
►   Réaction chimique : 
			
			
| (C2H5)3N | 
						+ | 
						CH3
						– Cl | → | 
						
						 | + | 
						 | 
►   Mécanisme réactionnel :
-  La réaction résulte de l’interaction entre le site 
			donneur de doublet 
				d’électrons et le site 
			
			accepteur 
				de doublet d’électrons.
			
| Flèche courbe (bleue) : -  La 
						 
			flèche courbe (bleue), 
						 
						orientée du doublet non liant
						de l’atome d’azote vers l’atome de 
				carbone de la molécule   | 
-  Elle permet d’expliquer la formation de la nouvelle 
				liaison C – N dans le cation obtenu.
-  La formation de cette liaison 
			
			C – N entraîne 
				automatiquement la rupture de la liaison 
			
			C – Cl afin que 
				l’atome de carbone respecte la règle de l’OCTET.
| Flèche courbe (rouge) : - La flèche courbe (rouge) orientée du doublet liant C – Cl vers l’atome de chlore Cl représente le mouvement du doublet d’électrons correspondant : | 
-  Il se forme alors l’ion chlorure 
			
			
			Cl 
			
			–.
b)- 
				Saponification des esters.
-  La réaction de saponification résulte de l’action de 
				l’ion hydroxyde HO– sur un ester. 
			
			
			
-  Elle conduit à la formation d’un alcool est d’un ion 
				carboxylate, base conjuguée d’un acide carboxylique.
-  Exemple : saponification de l’éthanoate d’éthyle
►   Réaction chimique :
| 
					 | + HO– | → | 
					 | + CH3 
						– CH2 – OH | 
| Éthanoate d’éthyle | Ion 
					 hydroxyde | 
					 | Ion éthanoate | éthanol | 
►   Mécanisme réactionnel :
-  Le mécanisme de cette réaction comporte plusieurs étapes.
| Première étape : 
					 | |
| Deuxième étape : | |
| Troisième étape : | |
| 
					 | Réaction acido-basique | 
-  Remarques :
-  L’ion hydroxyde 
			HO–, porteur de 3 
				doublets d’électrons non liants,
				
			 est un site donneur de 
				doublet d’électrons.
 est un site donneur de 
				doublet d’électrons.
-  L’atome de carbone 
			
			C du groupe ester
				
			 porte une charge partielle 
				positive car il est lié à deux atomes d’oxygène plus 
				électronégatifs que lui.
 porte une charge partielle 
				positive car il est lié à deux atomes d’oxygène plus 
				électronégatifs que lui. 
-   C’est un site accepteur de doublet 
				d’électrons.
►   Étude de la première étape : 
			
			
			
-  La 
			
			flèche courbe bleue
			orientée d’un des doublets non liants de l’ion hydroxyde 
				vers l’atome de carbone 
			C du groupe ester représente le 
				mouvement du doublet correspondant à la formation de la liaison
				C – O.
-  Comme cet atome de carbone doit respecter la règle de 
				l’OCTET, la formation de la liaison  
			C – O entraîne le 
				basculement de l’un des doublets de la liaison 
			
			C = O vers 
				l’atome d’oxygène.
-  Ce mouvement est représenté par la 
			
			flèche courbe rouge.
-  Le carbone C du groupe ester passe d’une structure 
				trigonale à une structure tétragonale.
►  Étude de la deuxième étape : 
			
			
			
-  La 
			
			flèche courbe bleue
			orientée d’un des doublets non liants de l’atome 
				d’oxygène O (qui porte la charge négative) vers l’atome 
				de carbone C du groupe ester représente le mouvement du 
				doublet correspondant à la formation de la double liaison 
			C = 
				O.
-  Comme cet atome de carbone 
			
			C doit respecter la 
				règle de l’OCTET, la formation de la double liaison 
			 
			C = O 
				entraîne le basculement du doublet de la liaison 
			
			C – O 
				vers l’atome d’oxygène (lié au groupe éthyle).
-  Ce mouvement est représenté par la 
			
			flèche courbe rouge.
-  Le carbone C (du groupe ester) passe d’une 
				structure tétragonale à une structure trigonale.
►   Étude de la troisième étape : 
			
			
			
-  Il s’agit d’un échange de proton entre la molécule 
				d’acide éthanoïque et l’ion éthanolate (base).
-  On obtient un ion carboxylate (ion éthanoate) et un 
				alcool (éthanol).
-  Lors d’une transformation, l’ensemble des réactions qui 
				se produisent au niveau microscopique constitue le mécanisme 
				réactionnel.
-  Chacune de ces réactions est une étape du mécanisme 
				réactionnel et résulte de l’interaction entre site donneur et 
				site accepteur de doublet d’électrons.
-  Le mouvement de ce doublet d’électrons peut être 
				représenté par une flèche courbe, reliant le site donneur au 
				site accepteur de doublet d’électrons.
-  Ces flèches courbes permettent d’expliquer la formation 
				ou la rupture des liaisons au cours de ces réactions.
►   Réaction chimique :
-  Équation de la réaction de synthèse de l’aspirine :
| 
					 | + | 
					 | → | 
					 | + | 
					 | 
| Acide salicylique | 
					 | Anhydride éthanoïque | 
					 | Aspirine | 
					 | Acide éthanoïque 
					 | 
►  
				Mécanisme réactionnel :
-  Dans ce qui suit, on ne fait apparaître que les sites 
				donneur et accepteur de doublet d’électrons qui participent à la 
				réaction.
-  Le mécanisme de cette réaction comporte plusieurs étapes.
-  Première étape : 
			
			
-  Deuxième étape : dissociation.
-  Troisième étape : réaction acido-basique.
			
			
			
			
2)- Exercices :
a)-  
				Exercice 6 page 313 : Déterminer la polarisation d’une 
				liaison.
b)- 
				Exercice 10 page 313 : Localiser des sites donneurs ou 
				accepteurs.
c)-  
				Exercice 12 page 314 : Représenter le mouvement des 
				doublets d’électrons.
d)- 
				Exercice 15 page 315 : Test à la 
			DNPH.
e)-  
				Exercice 18 page 315 – 316 : Hydratation de hex-1-ène.
f)-  
				Exercice 20 page 317 : Synthèse de l’éthanamide.
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